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Une réflexion sur l’utilité des devoirs à la maison en primaire (Québec)

Paru dans Scolaire le jeudi 25 mars 2010.

Comment relayer les parents en difficulté dans l’aide aux devoirs? Comment donner du sens au travail à la maison? Et finalement, les devoirs sont-ils indispensables pour la réussite des élèves en primaire? Autant d’interrogations soulevées dans une note publiée ce mois-ci (mars 2010) par le Conseil supérieur de l'éducation (CSE) du Québec: Pour soutenir une réflexion sur les devoirs à l’école primaire.

"Certaines écoles commencent à s’interroger sur la pertinence même des devoirs au primaire. On s’interroge aussi sur les types et les modalités des devoirs les plus susceptibles de consolider les apprentissages en tenant compte des réalités sociales et familiales", précise le Conseil, selon lequel certains enseignants réalisent que le temps consacré à préparer les devoirs, à les expliquer, à les corriger laisse moins de temps pour des activités plus utiles en classe.

"Des enseignantes de 2e année d’une école rencontrée ont décidé de ne plus donner de devoirs. La pratique de ces enseignantes a provoqué une réflexion de l’équipe-école et le personnel enseignant a fini par l’adopter." Dans l’école, l’accent à été mis sur la lecture. A la place du service d’aide aux devoirs, chaque après-midi, les enfants sont accueillis individuellement par des orthopédagogues et des éducatrices spécialisées qui les aident dans leurs efforts en lecture. Dans un autre établissement du Québec, rapporte le CSE, une équipe enseignante a décidé de donner uniquement des leçons et de produire tous les mois une note aux parents pour leur expliquer comment ils peuvent aider leurs enfants dans leur scolarité.

"On s’est aperçu qu’on sanctionnait l’enfant alors que c’est parfois le parent qui est en cause quand les devoirs ne sont pas faits", ajoutent ces enseignants, qui réalisent que les devoirs participent d‘une forme d‘inégalité, puisque certains élèves ont de l’aide pour leurs devoirs et d’autres pas. Dans une troisième école, les professeurs se sont organisés en équipe pour superviser les devoirs en classe. Chaque jour, du temps de classe est réservé à cet effet le matin et en fin de journée.

La note du CSE souligne que les écoles qui ont supprimé les devoirs à la maison ont noté une amélioration de la relation parent-enfant (temps d’échange  familial plus positif, soulagement des parents qui ne pouvaient aider aux devoirs pour différentes raisons), ainsi que  l’augmentation chez les élèves du plaisir à fréquenter l’école.

Pour le CSE, la réflexion sur les devoirs prend tout son sens dans un contexte d’évolution des modèles familiaux. Au Québec, des recherches montrent que les parents des familles qualifiées de "non traditionnelles"  participent moins que les autres aux devoirs et où les attentes envers les enseignants sont les plus grandes.

Par ailleurs, en 2007, le Conseil canadien sur l’apprentissage révélait que les parents sans diplôme d’études secondaires, à faible revenu ou encore les familles dont l’un des enfants avait des difficultés d’apprentissage connaissaient un stress accru à l’égard des devoirs.

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