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Rentrée 2019 : le SNES et le SE dénoncent une présentation trompeuse des moyens

Paru dans Scolaire le jeudi 20 décembre 2018.

La présentation, par le ministère, des moyens de la rentrée 2019 (voir ToutEduc ici) provoque de vives réactions des syndicats enseignants de la FSU et de l'UNSA. Le SGEN-CFDT critique pour sa part la diminution des moyens alors que les réformes en demanderaient davantage.

Pour le SNES-FSU, cette présentation hier au CTM correspond à "une manipulation scandaleuse des chiffres puisque la suppression de 2 450 postes dans le second degré, inscrite au projet de loi de finances, se transforme en une perte de "seulement" 365 postes du fait de "l'intégration des heures supplémentaires pour l'équivalent de 2 085 emplois". Le syndicat FSU du 2nd degré ajoute que "l'éducation prioritaire n'est pas épargnée" puisque "des académies qui concentrent des difficultés sociales très importantes perdent beaucoup de moyens". Son homologue du 1er degré considère que "les 2 325 postes distribués ne permettront pas d'assurer les mesures de dédoublement des CE1 en REP et REP+ qui en consommeraient 4 000, ni celles de l'instruction obligatoire dès 3 ans qui en nécessiteraient 1 000". Pour le SNUIPP, cette dotation "montre que le gouvernement n’a pas la volonté de déclencher le véritable saut qualitatif dont notre école a besoin".

En ce qui concerne le 2nd degré, le SE dénonce de même "un affichage en trompe l’œil". Le syndicat UNSA des enseignants ajoute que l'obligation d'accepter deux heures supplémentaires au lieu d'une va "mettre encore un peu plus sous pression les établissements" qui devront pourtant "mettre en œuvre des réformes structurelles importantes". Dans le 1er degré, la dotation ne permettra pas "à la fois" d'achever le dédoublement voulu pour les classes de CP et CE1 en éducation prioritaire, de "préserver et structurer l’offre éducative en milieu rural", d'améliorer les conditions d’enseignement en maternelle, de consolider les Rased et d'avancer sur la direction d’école. Le SE prédit "un atterrissage brutal lorsque enseignants, parents et élus découvriront la déclinaison précise de ce budget dans leurs écoles, leurs collèges et leurs lycées".

Pour sa part, avant même cette présentation, le SGEN-CFDT avait pointé des "incohérences majeures entre le budget de l’Éducation nationale et les réformes qu’entend mener le gouvernement". Celui-ci "souhaite qu’une plus forte proportion d’une classe d’âge plus nombreuse fasse le choix de la voie professionnelle" alors qu' "on supprime des postes dans les lycées professionnels". Et "que restera-t-il du choix des élèves dans les lycées généraux et technologiques" ? La fédération ds'interroge également sur la suppression de 400 postes administratifs et l'annonce de la généralisation d’une GRH de proximité. Quant à la baisse du recrutements de PsyEN, anticipent-elle "le passage du conseil en orientation aux régions et la fermeture des CIO" ?

 

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