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Mouvements lycéens : J-M Blanquer compte sur le dialogue avec le CNVL pour la mise en oeuvre de la réforme. Les positions de la PEEP, de la FCPE, du SNALC, de la FNEC

Paru dans Scolaire le vendredi 07 décembre 2018.

Invité ce 7 décembre de la matinale de France Inter, Jean-Michel Blanquer a indiqué que 80 lycées étaient "bloqués" et que quelque 300 étaient perturbés. Le ministre de l'Education nationale fait état de "très grandes violences", de "scènes de guérilla urbaine" et ajoute que c'est "un miracle" qu'il n'y ait pas de morts. Il appelle au calme : "le calme, c'est débattre, pas combattre" et pour lui, "il n'y a rien qui coince", qui empêche de débattre de la réforme du lycée. Il ne cite pas parmi les sujets de débat possible Parcoursup, pourtant l'un des objets de la contestation, ni la réforme elle-même, qui a été débattue l'an dernier avec le CVL, le Conseil des délégués pour la vie lycéenne. Cette année, les lycéens ont élu leurs représentants dans les établissements, ceux-ci sont en train d'élire leurs représentants au niveau académique et c'est avec l'instance nationale que seront débattues les conditions de mise en oeuvre de la réforme, explique le ministre qui n'évoque pas les organisations lycéennes (SGL, UNL, FIDL) et leurs élus au Conseil supérieur de l'éducation. Le ministre en appelle "à ce que chacun soit dans la raison" et il appelle "ceux qui comprennent ce qu' (il est) en train de dire" à ne pas rester passifs et à intervenir, notamment sur les réseaux sociaux.

Toutefois, dans un communiqué, le ministère indique, dans l'après-midi, que "le ministre a rencontré, ce vendredi 7 décembre 2018, les représentants des fédérations de parents d’élèves (FCPE, PEEP, APEL)", qu'ils ont exprimé "une volonté commune de recherche d’apaisement et de dialogue" et qu'un "comité de travail composé des représentants des parents d’élèves sera réuni toutes les deux semaines afin de prendre en compte les questionnements que suscitent les réformes". Le ministre "rencontrera dans les prochains jours les représentants des organisations lycéennes que son cabinet et le cabinet du secrétaire d’État, Gabriel Attal, ont reçus cette semaine" ainsi que "des représentants de lycéens élus dans les conseils académiques de la vie lycéenne". Il "réunira prochainement le conseil national de la vie lycéenne".

Le SNES-FSU estime pour sa part que "les images des élèves de lycées à genoux et mains sur la tête à Mantes-La-Jolie ce jour sont insupportables". Le ministre, interrogé sur ce point, considère qu'elles sont effectivement "choquantes", mais appelle à les remettre dans leur contexte avec la survenue "d'éléments extérieurs au lycée", de "plus de 20 ans", et du vol de bonbonnes de gaz. 

La FCPE considère que les lycéens "doivent être écoutés, pas matés". La fédération de parents d'élèves estime que la police a manifestement fait "un usage disproportionné de leur force, en blessant gravement quelques-uns de ces jeunes et en en humiliant des centaines d'autres". Dès mercredi, son homologue, la PEEP, appelait au calme "et à la reprise normale des cours", suite "aux incidents graves survenus sur presque tout le territoire". Elle affirme "comprendre parfaitement l’inquiétude légitime de la jeunesse pour son avenir", mais "dénonce les amalgames" entre les revendications, des "Gilets jaunes" et celles "des lycéens, qui n’ont aucun lien les unes avec les autres". Elle ajoute qu'elle a approuvé "pour l’essentiel la réforme du bac et du lycée" pour laquelle elle est "en attente de précisions sur les modalités de mise en place".

Pour sa part, le SNALC, qui "condamne toutes les formes de violences", "invite les agents comme les élèves à veiller avant tout à leur sécurité personnelle". Le syndicat FGAF des lycées et collèges "tient à signaler le comportement civique de très nombreux collègues qui font tout pour protéger leurs élèves des casseurs, alors même qu'on les menace dans plusieurs établissements de retrait sur salaire pour service non fait" et il "rappelle qu'il demande depuis le printemps dernier la suspension de la mise en œuvre de la réforme du lycée", laquelle "présente de graves défauts de conception".

De son côté, la FNEC (la fédération FO de l'enseignement) écrit au ministre pour lui demander d'ouvrir les négociations avec les organisations syndicales.

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