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Le SMV (service militaire volontaire), source d'inspiration pour le SNU (service national universel) ?

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 03 décembre 2018.

Gabriel Attal, aussi bien au salon de l’éducation que pendant sa conférence de presse du 29 novembre, a montré son intérêt pour le SMV (Service Militaire Volontaire) qui existe depuis 2015 et qui se consacre à "l'accès à l'emploi durable des jeunes françaises et français, âgés de 18 à 25 ans, grâce à une formation humaine et professionnelle". Lors de la conférence de presse, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse a précisé qu’il avait prévu une visite du centre de Brétigny-sur-Orge, un des lieux que l’armée a aménagés pour accompagner la jeunesse en quête d’insertion.

Chaque année, ce centre accueille jusqu’à 250 jeunes femmes et hommes afin de les préparer aux métiers de tunnelier, de couvreur ou de logisticien ainsi qu’à ceux de l’aéroportuaire et de la sécurité. D’après le secrétaire d’Etat, la pédagogie mise en place dans ce cadre pourrait servir pour le SNU (Service national universel). Selon la capitaine Loumou, officier communication du SMV, "grâce au dialogue intergénérationnel qui se crée pendant les 8 à 12 mois de formation, les jeunes qui ont fait acte de volontariat acquièrent un certain savoir-être à travers un apprentissage de la citoyenneté, un savoir grâce à l’enseignement en matières générales assuré par l’Education nationale et un savoir-faire par le biais d’une formation professionnelle reconnue." Elle ajoute que "le succès de cette mission n’est possible que parce qu’elle est accompagnée par les acteurs territoriaux que sont les missions locales, pôle-emploi et les entreprises."

Les missions locales et pôle-emploi repèrent les jeunes qui pourraient potentiellement intégrer le service. L’armée travaille pendant six semaines avec eux sur la confiance en soi, sur le respect des codes, sur le vivre-ensemble et sur le dépassement de ses propres limites. Les jeunes peuvent ensuite passer leur permis de conduire, bénéficier de formations aux premiers secours et d’une remise à niveau scolaire. Outre l’apprentissage concret d’un métier, les jeunes sont préparés aux techniques de recherche d’emploi. Le rôle des entreprises est concret : elles accueillent d’abord ces apprenants en période d’adaptation et elles peuvent envisager à moyen terme une embauche. Le centre de Brétigny sur Orge est ainsi soutenu par la SNCF, Disney, la RATP et La Poste. La capitaine Loumou nous précise que "seuls 5% des jeunes volontaires intègrent au bout de la formation l’armée, les entreprises ayant embauché les autres".

Outre Bretigny-sur-Orge, les volontaires peuvent s’inscrire à Montigny-lès-Metz, à Châlons en Champagne, à La Rochelle, à Brest et à Ambérieu en Bugey. Selon la capitaine, "des liens affectifs se forment dans ces lieux de socialisation, car la plus-value de la formation se mesure immédiatement. Le comportement des volontaires change dès leur intégration. Inconsciemment, ils savent que les piliers du SMV que sont la militarité, la globalité, le volontariat, le partenariat et l’employabilité leur seront utiles pour leur insertion socio-professionnelle."

Le site du SVM ici

 

Hélène Cénat

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