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Evaluation de l'éducation prioritaire : l'OZP lance l'initiative pour éviter son "enterrement"

Paru dans Scolaire le jeudi 08 novembre 2018.

"Ce sera difficile d'enterrer l'éducation prioritaire !" L'OZP lance l'alarme en même temps qu'un processus d'enquête sur les réalités de terrain après que le ministère a chargé Ariane Azéma et Pierre Mathiot d'une mission sur "le pilotage du système éducatif dans différents territoires", qu'ils relèvent de l'éducation prioritaire ou de la ruralité (voir ToutEduc ici). L'Observatoire s'inquiète d'une possible confusion entre territoires ruraux et territoires de l'éducation prioritaire. Il constate d'autre part que le ministre ne semble pas se soucier de la mise en oeuvre du processus prévu par le circulaire de 2014 de refondation de l'éducation prioritaire qui prévoit le renouvellement des projets des réseaux pour la prochaine rentrée (ici). "S'il organisait des assises académiques, nous ne prendrions pas l'initiative", ajoute Marc Douaire, le président de l'OZP, hier 7 novembre, dans le cadre d'une des rencontres que l'association organise très régulièrement.

Les craintes de l'OZP ne sont pas seulement dues à l'intitulé de la mission Azéma - Mathiot. Dans sa communication au Conseil des ministres du 24 octobre (voir ToutEduc ici), Jean-Michel Blanquer a évoqué "une nouvelle approche de l’allocation des moyens pour mieux répondre aux défis des territoires, dans l’éducation prioritaire comme en milieu rural". La Cour des comptes pourtant, dans son dernier rapport, estime que l'éducation prioritaire est "la seule politique publique" en faveur de l'égalité des droits qui subsiste dans les territoires ségrégués.

L'OZP réunira donc un séminaire le 8 décembre pour définir les questions qui seront posées aux REP et REP+ pour que ceux-ci procèdent à leur auto-évaluation et en fassent remonter les éléments. Il ne s'agit pas des acquis des élèves mais de données sur les effectifs par classe, le nombre de postes, la stabilité des personnels, l'organisation de "la pondération" (les enseignants ont-ils effectivement moins d'heures de cours ou de journées de classe à assurer pour avoir le temps de la concertation et de la formation, ou touchent-ils des heures supplémentaires ?), comment sont distribués les fonds sociaux... La circulaire de 2014 liste "quatorze mesures et des repères (qui sont) rassemblés dans un référentiel pour une éducation prioritaire plus efficace". Elle constitue également une grille d'analyse pour cette auto-évaluation.

Un comité scientifique est en cours de constitution, il comprend notamment Anne Armand (IGEN honoraire), Jean-Yves Rochex (Paris-8), Jean-Michel Zakhartchouk (CRAP), Marc Bablet (ancien responsable de l'éducation prioritaire au ministère)...

Les débats ont révélé l'organisation dans plusieurs départements de visite des réseaux par les inspections, comme si une consigne ministérielle avait été donnée pour la collecte d'éléments. Ils ont également révélé que dans l'académie de Créteil, l'effectif moyen des "CP à 12" était de 13,5 élèves, les classes allant "de 9 à 18".

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