Accueil des élèves handicapés : une expérience positive pour la majorité des enseignants
Paru dans Scolaire le jeudi 18 octobre 2018.
Selon les enseignants, l’accueil d'un enfant en situation de handicap est plus souvent bénéfique "pour les autres élèves de la classe que pour l’élève lui-même". Quant à l’enseignant, il considère que "l’expérience de l’inclusion est "majoritairement positive, mais difficile dans 45 % des cas, voire négative pour 5 % d’entre eux". C'est ce qui ressort d'une note d'information de la DEPP. Le service statistique de l'Education nationale a mené l'enquête en 2016 auprès d'enseignants d'élèves nés en 2005 et donc scolarisés en CM1 ou CM2, pour 55 % d'entre eux, s'ils ne sont pas dans une ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire).
En classe ordinaire, l’inclusion d’un élève en situation de handicap va de soi dans 83 % des cas, mais dans 8 % des cas, "l’enseignant a un peu d’appréhension" et dans 4 % des cas, "il aurait préféré qu’une autre solution soit trouvée". Dans plus de six cas sur dix, l’accueil d’un élève en situation de handicap change l’organisation du travail et demande "plus d’attention, de capacité d’adaptation, d’échanges donc globalement davantage de travail" et "les enseignants de classe ordinaire accueillant un élève présentant un trouble du psychisme ont majoritairement trouvé l’expérience difficile" mais "la moitié des enseignants accueillant un élève présentant des troubles du spectre autistique ont trouvé l’expérience tout à fait positive".
"La plupart des enseignants ont des échanges réguliers avec l’AVS de l’élève", mais ils sont 6 % à penser "qu’il n’apporte pas l’aide dont l’élève aurait besoin".
"La moitié des enseignants envisage de poursuivre leur activité dans les mêmes conditions dans les cinq prochaines années. Cependant, 6 % des enseignants de classe ordinaire et 5 % de ceux d’ULIS envisagent de quitter l’enseignement ; un enseignant sur cinq de classe ordinaire et un sur trois d’ULIS veut changer d’école. Les enseignants d’ULIS sont 14 % à vouloir demander une classe ordinaire. Plus d’un sur cinq souhaite faire une formation complémentaire", seuls 55 % d'entre eux en effet "ont un diplôme spécifique à l’enseignement des élèves en situation de handicap".
"Les enseignants accueillant des élèves en situation de handicap à l’école", ici