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Maternelle à 3 ans, dédoublements des CP et CE1 : les syndicats font leurs comptes

Paru dans Scolaire le vendredi 12 octobre 2018.

Le CNAL dénonce "le financement public de la scolarité dans les écoles maternelles privées" prévu par le projet de loi "pour une école de la confiance" du fait de l'abaissement à trois ans de l'obligation d'instruction. Le Comité national d'action laïque (qui rassemble l'UNSA-Education, le SE-UNSA, la Ligue de l'enseignement, la FCPE et la fédération des DDEN) estime que cette mesure, "si elle voyait le jour", consoliderait le privé sous contrat, décrit comme "l’écosystème social, communautaire et scolaire que s’est construit la frange la plus favorisée de la population". Il signale que cette "manne supplémentaire" (que l'enseignement catholique estime à quelque 50 M€, ndlr) viendra s’ajouter "à un montant global qu’aucun gouvernement n’a voulu chiffrer jusqu’à aujourd’hui".

Paul Devin, secrétaire général du syndicat FSU des inspecteurs, estime sur son blog personnel (ici), que cette mesure qui ne changera "rien à la réalité de la scolarisation" ni aux "fréquentations incomplètes de petite section qui sont parfois liées à des locaux trop exigus pour la sieste de tous les élèves", constitue "un extraordinaire cadeau à l’enseignement privé". Le "marché scolaire" est "en pleine extension", un nombre croissant de familles cherchant "à scolariser leur enfant au sein d’une population scolaire triée" ou à "pédagogie particulière".

Des fermetures d'écoles

Par ailleurs, le SNUIPP fait les comptes pour la rentrée 2018 après les ajustements de rentrée. Selon le syndicat FSU du 1er degré, quelque 3 680 postes supplémentaires ont été créés. Les dédoublements de CP et CE1 ont consommé 5 605 postes. "Il a donc fallu dégager près de 2 000 postes pris sur les moyens existants", dont 1 388 sur le "plus de maîtres que de classes" (dont 1 214 en éducation prioritaire) auxquels s'ajoutent 1 229 suppressions de postes hors éducation prioritaire (566 en maternelle, 663 en élémentaire). Sont en revanche créés 325 "moyens de remplacement", 106 postes pour la formation, " essentiellement des postes de conseillers pédagogiques" et 226 postes pour l'enseignement spécialisé, "en majorité des postes d’ULIS école et d’UPE2A" (82 et 76), 22 postes de PSYEN, mais moins 20 postes de maître E et G dans les RASED. 16 créations de postes vont à la scolarisation des moins de trois ans (mais -2 postes en éducation prioritaire). De nombreuses écoles en milieu rural ferment, 34 parce qu'elles perdent leur classe unique, "soit parce qu’elles sont fusionnées entre elles (263 fusions)". Le SNUIPP compte 60 fermetures d'écoles maternelles et 64 d'écoles élémentaires, et l'ouverture de 5 écoles primaires.

Le syndicat rappelle que l'an dernier, quelque 40 % des classes maternelles et élémentaires comptaient "plus de 25 élèves", certaines plus de 30 élèves. Il demande "ne pas dépasser 20 élèves en éducation prioritaire, 20 élèves en maternelle et 25 élèves en élémentaire".

 

 

 

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