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Cinq organisations internationales demandent à tous les gouvernants d'améliorer la qualité de l’enseignement

Paru dans Petite enfance, Scolaire le dimanche 07 octobre 2018.

La traditionnelle "Journée mondiale des enseignants" du 5 octobre, combinée cette année à la célébration du 70ème anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme qui a inscrit l’éducation parmi les droits fondamentaux, est l’occasion pour les plus hauts responsables de l’Unesco, de l’OIT, de l’Unicef, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et  de l’Internationale de l’éducation d'adresser à tous les gouvernants un message : "Le droit à l’éducation, c’est aussi le droit à un enseignant qualifié".

"Le Programme 2030 dans lequel s'est engagée la communauté internationale s'est fixé pour objectif l'éducation pour tous, de l'école maternelle à l'enseignement secondaire. Pour réaliser cet objectif, il faut élargir l'accès à l'éducation de qualité du système éducatif et améliorer considérablement la qualité de l’éducation et les résultats de l'apprentissage", déclarent les signataires qui ajoutent : "Atteindre ces buts exige à son tour d'accroître l'offre mondiale d'enseignants qualifiés d'environ 69 millions" affirment les signataires ajoutant : "Pas moins de 617 millions d'enfants et d'adolescents – près de 60 % à l'échelle mondiale – ne possèdent pas les rudiments de la lecture et du calcul. Les enfants les plus pauvres et les plus marginalisés, notamment ceux qui vivent dans des zones touchées par les conflits, sont les plus exposés au risque de ne pas être scolarisés ou d'apprendre très peu en allant à l'école.»

Autres constats effectués par les hauts représentants des organisations internationales :

"On observe que les enfants les plus marginalisés et exclus ont tendance à être formés par les enseignants les moins expérimentés, parfois recrutés dans le cadre de contrats temporaires et n'ayant reçu aucune formation initiale ou en cours d'emploi. Les enseignants disposés à travailler dans des situations d'urgence ou de crise ne sont parfois pas formés pour répondre aux besoins complexes des enfants vulnérables, en particulier des filles, qui ont été contraints de fuir leur foyer en raison de conflits armés, de violences ou de catastrophes naturelles (…) en particulier dans les pays en proie à la pauvreté généralisée et à des crises prolongées, et dans les régions où la population jeune augmente rapidement. Pour répondre à la demande de nouveaux enseignants, les autorités en charge de l'éducation emploient souvent des personnes possédant peu ou pas de formation pédagogique ou réduisent les exigences de qualification. Il est demandé à certains enseignants d'enseigner des matières pour lesquelles ils n'ont reçu aucune formation. Dans les pays à faible revenu, pour faire face à la pénurie d'enseignants il a fallu accroître considérablement les effectifs des classes, ce qui a eu des effets dévastateurs sur la qualité de l'enseignement et sur la charge de travail des enseignants."

Les initiataires de ce message adressé à tous les gouvernements recommandent une meilleure reconnaissance de l’enseignant dont ils déplorent l' "absence de prestige" qui "contrarie les efforts déployés pour recruter et retenir les enseignants, dans les pays riches comme dans les pays pauvres. Pour répondre à cette situation, (...) les enseignants doivent recevoir une formation initiale de qualité, bénéficier d'une intégration efficace dans la profession et disposer de possibilités de perfectionner leurs compétences tout au long de leur carrière (...) Il faut montrer au public que l'enseignement est une profession valorisée en garantissant aux enseignants des salaires décents et en améliorant leurs formations."

Lors d'une cérémonie de remise des prix, hier vendredi 5 octobre, à Paris, Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco a notamment déclaré que "le numérique et les sciences cognitives en aucun cas ne peuvent remplacer les enseignants ; ils viennent en appui et pas à leur place". La directrice générale de l’OIT, Deborah Greenfield, a déclaré quant à elle  via Skype : "l’enseignant doit étudier puis se former sur les technologies et les connaissances pour une économie pérenne, il s’agit de compétences clé pour permettre de créer. Innover (est) entre les mains des générations suivantes qui elles-mêmes sont entre les mains des enseignants."

Michel Delachair

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