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Parcoursup : face aux lenteurs de la plateforme, le ministère de l’enseignement supérieur proposera un nouveau calendrier

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 25 septembre 2018.

Après une première année de fonctionnement, Parcoursup a été "une réussite" mais la procédure mérite "des ajustements", selon la ministre de l’enseignement supérieur. Lors de sa conférence de presse de rentrée à l’université Paris-Sud, à Orsay, ce 25 septembre, Frédérique Vidal annonce qu’un nouveau calendrier sera communiqué après les vacances d’automne, pour tenir compte des lenteurs ressenties cet été par les candidats et leurs familles. En revanche, un principe demeure : la non-hiérarchisation des voeux qui, selon la ministre, a fait ses preuves, alors que la procédure APB misait au contraire sur un choix ordonné.

Le calendrier de Parcoursup est "le point majeur d’amélioration" car "la durée de la procédure a fait naître un sentiment d’incertitude". Mais ce sentiment est infondé, relativise la ministre, puisqu’à la fin juillet, 97% des candidats avaient accepté la proposition qu’ils ont ensuite conservée jusqu’à la fin de la procédure principale, le 5 septembre. "En 2019, les étudiants seront fixés plus tôt et les inscriptions se feront dans les mêmes délais, au plus tard fin juillet", promet Frédérique Vidal. Un système de "réponse automatique" sera également instauré pour permettre à ceux qui sont sûrs de leur choix de le valider aussitôt sans plus avoir à surveiller les réponses des autres formations avant une validation finale. Pour autant, le délai de réponse de l’ensemble des candidats ne sera pas forcément réduit, "aucun consensus" ne prévalant encore à ce sujet.

 "Un pas de géant vers la démocratisation de l’enseignement supérieur"

En cette rentrée, "les étudiants sont là où ils ont choisi d’être", estime la ministre. "Peut-être que quelques-uns estiment ne pas être dans la filière qu’ils souhaitaient mais moi, ce n’est pas ce que me disent les responsables de formation", tranche-t-elle, estimant que "Parcoursup a permis de faire un pas de géant vers la démocratisation de l’enseignement supérieur". "C’est dans la durée que nous mettrons un terme à la sélection par l’échec. La plateforme n’est pas la cause mais le révélateur d’inégalités qu’elle nous permet désormais de combattre", ajoute Frédérique Vidal.

"Les légendes urbaines extravagantes n’ont pas été confirmées par les chiffres, poursuit-elle : les boursiers discriminés ? Il n’en est rien puisqu’ils sont 21% de plus à avoir accepté une proposition au cours de la phase principale. Les inégalités territoriales ? Pas du tout, puisque la plateforme est paramétrée pour garantir une mobilité interacadémique et qu’ainsi, 10% de lycéens de plus ont obtenu un vœu qui était hors de leur académie." Quant aux bacheliers technologiques et professionnels, ils ont trouvé leur place dans les IUT et les BTS, assure Frédérique Vidal. "Depuis 2013, les quotas qui leur étaient réservés reposaient sur du déclaratif. Cette fois, on a déverrouillé l’accès à l’enseignement supérieur, avec 23% de plus de bacheliers professionnels en BTS et 19% supplémentaires de bacheliers technologiques en IUT."

Consciente que "le ressenti des jeunes" peut largement diverger alors que certains considèrent que "dans la procédure Parcoursup, leur destin est scellé" du fait de leurs origines sociales et scolaires, Frédérique Vidal se dit "prête à accepter l’anonymisation des dossiers afin de restaurer le lien de confiance entre les jeunes et l’enseignement supérieur".

 82 % des bacheliers professionnels ont reçu au moins une proposition, 47 000 "inactifs"

Selon le ministère de l’enseignement supérieur, la plateforme a permis à 27 000 étudiants supplémentaires d’accepter une proposition d’admission. Au total, 89,8% des candidats ont pu obtenir au moins une proposition d’admission, avec une moyenne de plus de trois propositions par candidat. Si l’on s’intéresse aux seuls lycéens (en retranchant les candidats en réorientation –candidats au sujet desquels le ministère ne fournit encore aucun chiffre), ce taux augmente, pour s’établir à 92,2%. Dans le détail, le ministère indique que 96% des bacheliers généraux, 88,84% des bacheliers technologiques et 82,3% des bacheliers professionnels ayant formulé au moins un vœu sur Parcoursup ont reçu au moins une proposition d’admission.

Près de 30 000 candidats ont sollicité les commissions rectorales pour leur apporter une solution et parmi eux, plus de 23 000 ont obtenu une admission. Les 7000 autres ont "choisi de ne pas poursuivre l’accompagnement parce qu’ils ont changé leurs projets au cours de la procédure", rejoignant ainsi la vaste catégorie des 40 000 "inactifs", ces candidats qui auraient cessé de se connecter à la plateforme et dont le ministère considère qu’ils ont trouvé une opportunité hors Parcoursup.

Au terme de la procédure le 21 septembre, 955 lycéens sont toujours accompagnés par les commissions rectorales, un nombre que le ministère compare aux 3729 lycéens qui n’avaient pas obtenu d’affectation sur APB en 2017. Parmi ces 955 lycéens figurent 60 bacheliers généraux, quelque 450 bacheliers professionnels et autant de bacheliers technologiques qui pour la plupart n’ont pas été admis dans les BTS ou les IUT auxquels ils avaient postulé.

Sur le bilan de Parcoursup, lire aussi ici et ici

 

Soazig Le Nevé

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