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Jeunes en situation de précarité : un appel à l'interministérialité (salon Jeunes d'avenir)

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 19 septembre 2018.

Roxana Maracineanu, la nouvelle ministre des sports, a déclaré lors de sa visite au salon "Jeunes d’avenir" organisé par AEF Info, que sa présence auprès de Murielle Pénicaud témoigne de la volonté du gouvernement de travailler ensemble pour assurer l’accès à la formation et à l’emploi de milliers de jeunes en situation précaire. Selon elle, plusieurs ministères pourront travailler main dans la main pour atteindre cet objectif : le ministère du Travail, celui de l’Education nationale, celui de l’Enseignement supérieur, celui de la Santé ainsi que le sien. Elle n’oublie pas de préciser que le sport reste un des premiers outils d’intégration sociale et qu’il est également un secteur professionnel en tension, à la recherche de nouveaux talents, notamment dans le cadre de l’organisation des JO de 2024.

De son côté, Murielle Pénicaud se félicite de la promulgation de la loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel", car elle devrait permettre "le changement d’échelle" vis-à-vis du nombre de jeunes qui pourraient s’insérer professionnellement. D’après elle, pour ce faire, la voie de l’apprentissage sera à privilégier. Elle n’a plus le droit d’être considérée comme un deuxième choix. Elle a autant de valeur que le parcours éducatif sous statut scolaire ou étudiant. Le changement culturel serait déjà perceptible. La ministre donne l’exemple de l’augmentation de plus de 45% des demandes pour l’apprentissage sur la plateforme AFFELNET (affection des élèves sur le net).

Ouvrir l'apprentissage aux jeunes handicapés

Elle met également en avant certaines mesures de la loi qu’elle avait déjà signalées, l’accès à l’apprentissage jusqu’à 30 ans, la possibilité d’intégrer des formations tout au long de l’année grâce à la modularisation des enseignements par les CFA ainsi que les aides à l’obtention du permis de conduire. Elle cite d’autres mesures : l’assurance d’une ouverture de l’apprentissage aux handicapés, la simplification de l’aide aux entreprises qui décident d’engager un apprenti, et la prise en compte de leur demande quant à la question de l’amélioration des savoir-être. Elle lance d'ailleurs un appel d’offres à destination des CFA pour qu’ils mettent en place au plus vite des Prépa-apprentissage consacrées à ce large thème.

Toujours dans cet objectif de "réussir à inverser la courbe de la fatalité", dix nouvelles écoles de la seconde chance devraient être créées prochainement. Quant à l’orientation, la ministre annonce l’officialisation de 52 heures de découverte des métiers pour les collégiens et les lycéens en lien direct avec des professionnels issus des entreprises. Le lien "Entreprise-Ecole" en serait ainsi renforcé. Cet aspect réjouit particulièrement la nouvelle présidente de la commission "Education, formation et compétences" du MEDEF, Marie-Christine Oghly, partie prenante des travaux initiés l’année dernière par AEF Info autour de cinq chantiers, un programme de "formation pédagogique aux compétences comportementales", "rapprocher les missions locales de l’entreprise", "accélérer la mise en emploi des alternants", "renforcer les relations entre l’école et l’entreprise", "mieux rapprocher l’offre et la demande d’emploi des jeunes".

"S'en sortir !"

Quant au salon lui-même, Touteduc a pu observer la diversité du public se sentant angoisssé par la précarité et l'impossibilité de s’insérer professionnellement : des filles et des garçons de tout milieu, de toute provenance géographique (à l’échelle mondiale), de niveaux scolaires allant du CAP au MAB voire au doctorat, de statuts juridiques et administratifs variés. Malgré leurs difficultés toutes très personnelles, une volonté commune semble les habiter : s’en sortir ! La provenance de l’aide n’a plus d’importance. Le salon "Jeunes d’avenir" leur offre une opportunité pour s’exprimer avec des personnes à leur écoute. Danielle Deruy, la directrice générale d’AEF Info nous fait part de sa volonté de continuer cette expérience qui a déjà six ans en Ile de France comme en régions. Pour les prochaines éditions, elle souhaiterait une participation plus active des enseignants qui sont les premiers détecteurs du décrochage. Elle souligne qu’il ne faut pas avoir peur du mot "décrochage". Il est bel et bien une réalité sociale actuelle touchant environ 1,3 million de jeunes.

Hélène Cénat

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