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Les ESPE veulent davantage faire connaître les réalités de la formation des enseignants, qui a beaucoup évolué en 5 ans

Paru dans Scolaire le mercredi 19 septembre 2018.

Les ESPE sont des structures "apprenantes", elles constituent "un modèle qu'on peut encore améliorer mais qui a fait ses preuves". La présidente du réseau des écoles supérieures du professorat et de l'éducation (R'ESPE), directrice de l'ESPE de Créteil, entourée de ses homologues de Paris, de Poitiers et du Val-de-Loire, a annoncé, hier 18 septembre, la prochaine publication, "d'ici 15 jours, trois semaines" d'un dossier qui illustre, par des exemples, la réalité du travail fait au quotidien et le chemin parcouru depuis leur création en 2013. Ce dossier n'est pas le premier, et le R'ESPE, soucieux de mieux communiquer, devrait en publier un tous les 12 à 18 mois. Cette publication intervient avant le renouvellement des nominations des directeurs dont les mandats arrivent à échéance, et avant l'annonce, vraisemblablement au mois de janvier, d'une réforme de la formation des enseignants.

Les quatre responsables insistent sur les progrès accomplis pour que les stagiaires en M2 ne vivent pas leur temps en responsabilité dans une école ou un établissement scolaire et leur temps en ESPE comme deux mi-temps, mais comme deux moments d'une formation par alternance qui est à la fois "universitaire et professionnalisante". Résultat, à en juger par les témoignages des directeurs d'école ou des personnels de direction des collèges et lycées qui les accueillent, ces jeunes (ou moins jeunes) "ont changé". Ils travaillent en équipe, avec un esprit de solidarité plus grand, et "font même évoluer leurs collègues" titulaires, lesquels sont de plus parfois demandeurs des conseils qui ont pu être donnés à l'ESPE, par exemple lorsqu'ils ont été confrontés à la difficulté de répondre aux interrogations des élèves après les attentats terroristes. 

Une démarche qualité

Les quatre responsables parlent d'une seule voix, malgré les différences entre les ESPE. C'est que celles-ci ont travaillé à les réduire, notamment en se donnant des "fourchettes" pour que les volumes horaires des formations ne varient pas trop de l'une à l'autre. Conscientes de la lourdeur de l'année de M2, les ESPE les ont d'ailleurs réduits en volume tout en améliorant l'accompagnement des futurs enseignants. Elles se sont de plus dotées de conseils de perfectionnement, notamment pour prendre en compte les évaluations faites par les étudiants, et si une seule, à Clermont-Ferrand, a opté pour une certification ISO 9001, toutes ont adopté "une démarche qualité". Les ESPE étant des composantes des universités de rattachement en même temps qu'elles oeuvrent pour les rectorats employeurs, la multiplicité des acteurs institutionnels en complexifie le fonctionnement, mais c'est la garantie de la solidité des évolutions.

Les responsables du réseau disent qu'il serait préjudiciable "de revenir en arrière". Parmi les acquis figure l'adossement de la formation des futurs enseignants à la recherche, dont "le Printemps de la recherche" chaque année et le concours "mon mémoire en 180 secondes" sont les manifestations phares. "Il ne s'agit pas de faire des stagiaires des chercheurs, mais de leur montrer que les méthodes de la recherche peuvent les aider à analyser les difficultés auxquelles ils seront confrontés avec leurs élèves. Ils peuvent aussi prendre conscience que, sur tel ou tel sujet, d'autres ont déjà réfléchi et peuvent les aider à trouver des solutions." La rédaction du mémoire qui requiert une écriture longue, est à leurs yeux un élément essentiel de la formation.

Une architecture commune 1er et 2nd degré

Autre élément essentiel, la culture commune entre enseignants du 1er et du 2nd degré. Celle-ci repose moins sur des temps de formation qui mêlent les deux publics, ce que font certaines ESPE, que sur "une architecture commune" aux deux cursus. Interrogés sur l'éventualité d'un concours en fin de licence pour les PE (professeurs des écoles) et en M2 pour les PLC (professeurs des lycées et collèges), les responsables du réseau font valoir qu'il n'y a pas lieu de "recréer des différences qui n'ont pas lieu d'être". Même s'ils sont avertis des inconvénients que créerait une telle solution, ils penchent pour un concours en L3 pour tous.

Le réseau est en attente du rapport sur les ESPE que doivent remettre au ministre Bernard Saint-Girons, ancien recteur, et Monique Ronzeau, inspectrice générale (ici) fin septembre ou début octobre.

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