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Les parents de la PEEP plutôt satisfaits de la rentrée et des réformes, même s'il reste des zones de flou

Paru dans Petite enfance, Scolaire le jeudi 13 septembre 2018.

A 90 %, les parents sont satisfaits de la rentrée scolaires de leurs enfants, mais ils sont six sur 10 à estimer que l'Education nationale devrait "lutter plus amplement contre les difficultés et le décrochage scolaire". C'est ce qui ressort des 8 400 réponses au questionnaire que la PEEP a adressé à ses adhérents. La fédération de parents d'élèves en a donné les résultats ce 13 septembre. A noter parmi les principaux résultats que la principale cause d'insatisfaction pour les 10 % des parents insatisfaits porte sur les effectifs.

Interrogés sur l'éducation à la sexualité, 45 % des parents ignorent si elle est mise en place dans l'école ou l'établissement de leurs enfants. Ils sont près de 40 % à estimer que la diminution du nombre des contrats aidés a eu un impact négatif, notamment sur la surveillance et l'encadrement des élèves.

En ce qui concerne les rythmes scolaires, plus de la moitié des parents accepteraient une diminution des vacances au profit de journées plus courtes. C'est d'ailleurs un sujet sur lequel la PEEP attend que le ministère ouvre la concertation promise. A noter que 80 % des parents des communes qui sont revenues à 4 jours en sont satisfaits, ce qui est le cas de près de 55 % des parents des communes restées à 4,5 jours.

Bien que seule une minorité de parents (25 %) disent avoir été informés de la mise en oeuvre de "tests de positionnement" en CP, CE1, 6ème et 2nde, ceux-ci bénéficient d'un préjugé favorable (65 %) de même que la création d'une agence d'évaluation des collèges et lycées (75 %). Pour les responsables de la fédération, "il faut dédramatiser ces évaluations qui vont permettre une évaluation du dédoublement des CP et CE1 et des semaines de 4 et 4,5 jours.

S'ils sont majoritairement favorables à la maternelle obligatoire (65 %), ce pourcentage est très inférieur à celui des parents qui scolarisent effectivement leurs enfants dès 3 ans et 23 % y sont même opposés, sans doute parce qu'ils n'amènent leurs enfants que le matin, que manquent des locaux pour que la sieste se fasse dans de bonnes conditions... La PEEP s'inquiète de la mise en oeuvre de cette obligation à Mayotte et en Guyane et de la prise en charge "des jeunes non sédentaires", mais y voit "un message" fort adressé aux parents, la maternelle n'est pas une garderie.

Ils plébiscitent l'interdiction au collège du téléphone portable (85 %) qui était déjà mise en oeuvre l'année dernière (65 %). Interrogée sur la possibilité pour les élèves de joindre en urgence leurs parents, les responsables de la PEEP recommandent de ne pas y réserver un espace de la cour de récréation et que cela passe par le CPE.

En ce qui concerne les absences des enseignants, les parents d'élèves du 1er degré sont 7 % à se plaindre qu'il ait fallu attendre plusieurs semaines avant qu'un remplacement soit mis en oeuvre (ou que l'enseignant.e revienne). Dans le second degré, plus de 80 % des parents signalent des situations problématiques pour des absences "pas trop longues" (28 %) mais aussi "de plusieurs semaines" sans remplacement. Ils sont aussi 15 % à signaler que manquent, en cette rentrée, des enseignants dans certaines disciplines. S'ils sont 62 % à déclarer l'existence d'un "dispositif bilangue" dans le collège de leur enfant, ils ne sont que 47 % pour la mise en place de "devoirs faits" qu'ils ne sont d'ailleurs que 50 % à trouver "bénéfique". Quant aux parents d'enfants "avec besoins spécifiques" du fait d'un handicap ou de troubles des apprentissages, ils sont près de 30 % à signaler l'absence de mise en place d'un PPS ou d'un PAP (plan personnalisé de scolarisation ou plan d'accompagnement personnalisé).

Les parents voient d'un bon oeil la place que prend l'informatique à l'école, ils sont favorables à 80 % à une initiation à l'école primaire, "sans forcément utiliser un écran", et ils sont presque autant pour la création d'un CAPES et d'une agrégation en informatique.

Ils ne sont en revanche que 23 % à penser que les "parcours avenir" atteignent leurs objectifs. En ce qui concerne la réforme du lycée, du bac et la mise en place de Parcoursup, les résultats ont surpris les responsables. Seuls 38 % des parents d'élèves de terminale déclarent qu'un second professeur principal a été désigné et ils sont 50 % à déclarer que cette nomination était inutile. C'est auprès du lycée et sur Internet qu'ils ont trouvé des informations sur la plateforme, et très peu (15 %) auprès des associations de parents d'élèves. "On n'a pas été bons", commente Gérard Pommier, le président de la PEEP. Ils sont près de 60 % à avoir trouvé l'utilisation de la plateforme facile, "ce qui laisse une marge de progression", mais 40 % à douter que "la rédaction d'une lettre de motivation amène les candidats à une réflexion sur les objectifs de leur orientation" ! Ils trouvent intéressant que les candidats puissent garder "un ou plusieurs vœux en attente", mais pas "jusqu'à la rentrée" et près de 50 % d'entre eux ne trouvent pas nécessaire de différer après les épreuves du bac les premiers résultats de Parcoursup. Dans 75 % des cas, "l'affectation obtenue par (leur) enfant correspondait à ses attentes", mais, souligne la PEEP, il faut tenir compte d'une surreprésentation des parents d'élèves des voies générale et technologique. A noter les 13 % pour lesquels l'affectation ne correspond pas et les 3,5 % dont l'enfant n'avait pas d'affectation au moment de l'enquête (du 5 au 9 septembre). Les responsables de la PEEP estiment toutefois que Parcoursup a "globalement fonctionné" malgré quelques "couacs". Ils approuvent la philosophie de la réforme du lycée qui invite les élèves à réfléchir plus tôt à leur orientation et qui prévoit un meilleur accompagnement.

 

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