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L'OCDE met l'accent sur l'équité en éducation

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Orientation le mardi 11 septembre 2018.

Angel Gurria, le secrétaire général de l'OCDE, a tenu à présenter personnellement l'édition 2018 des "Regards sur l'éducation", sans doute une façon de montrer l'importance que l'organisation internationale attache à ce domaine, qu'elle place "au coeur" des politiques, mais peut-être aussi d'adresser en creux un message au Gouvernement français en attirant son attention sur quelques priorités, notamment réfléchir à une réforme du statut de l'enseignement primaire et poursuivre la politique de lutte contre le décrochage.

La situation est sérieuse. Le poids des origines et du milieu socio-économique, tel que PISA avait pu le mesurer en 2015, a progressé, il est plus important qu'il y a 10 ans : "on va dans la direction contraire" à ce qui est attendu et "il y a urgence à agir". L'éducation pré-scolaire constitue un des leviers les plus importants dans la lutte pour l'équité, ses bénéfices se retrouvent tout au long de la vie, et la France a un taux de scolarisation à 3 ans proche de 100 %, mais avec un nombre d'enfants par enseignant, 23, qui n'est supérieur qu'en Afrique du Sud et dans 3 pays d'Amérique latine, et qui tombe à 15 avec les ATSEM, la France étant le seul pays où le différentiel est aussi important avec la Norvège (15 élèves par enseignant, 6 par adulte).

Les moins de 3 ans

En revanche, en ce qui concerne l'accueil des moins de 3 ans en maternelle, maisons d'assistantes maternelles et EAJE, il ne concerne que 36 % des enfants, à peine plus que la moyenne OCDE et nettement moins que le Danemark, la Belgique, l'Islande, le Luxembourg et les Pays-Bas, qui atteignent ou dépassent les 55 %.

Autre point sur lequel Angel Gurria attire l'attention, le statut des directeurs d'école primaire. Leur salaire n'est que de 7 % supérieur à ceux des enseignants avec qui ils travaillent, et il est très inférieur à celui d'un principal, l'écart, 70 % de plus pour le niveau collège, "l'écart le plus élevé de tous les pays de l'OCDE. Plus globalement, l'OCDE appelle à donner "plus de latitude" aux établissements, mais aussi à associer davantage les enseignants aux décisions qui y sont prises. Manque en France une culture de la coopération. Les salaires brut des enseignants sont inférieurs à ceux de la moyenne OCDE, mais légèrement supérieurs une fois les primes et autres avantages versés aux enseignants du 2nd degré.

Promouvoir l'alternance

L'organisation internationale encourage la France à promouvoir l'apprentissage. Interrogé par ToutEduc, Eric Charbonnier (analyste à la direction de l'éducation) précise qu'il s'agit surtout de l'alternance et de la réactivité des organismes de formation aux évolutions des métiers et des besoins, qui seraient moindres dans les lycées que dans les CFA. L'enseignement professionnel ne manque d'ailleurs pas d'atouts, avec un taux d'encadrement d'un enseignant pour 9 élèves et un financement supérieur de 35 % à la moyenne OCDE, fait-il remarquer.

A noter encore que sur les 9 années que représentent l'école élémentaire et le collège, les élèves français ont 8 100h de cours contre 7 500 en moyenne OCDE, et, à l'école élémentaire, 864 heures / an (contre 793, 767 pour les pays européens) dont près de 60 % pour les fondamentaux.

Le site de l'OCDE ici, les Regards sur l'éducation ici

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