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Evaluations CP - CE1 - 6ème - 2nde : défiance du SE-UNSA et de P. Devin (SNPI-FSU)

Paru dans Scolaire le jeudi 06 septembre 2018.

"Le déploiement des évaluations nationales CP/CE1/6e/2de à cette rentrée et l’annonce de probables nouveaux développements dans les années à venir par le ministre sont les révélateurs d’une approche libérale bureaucratique du pilotage de l’Éducation nationale", estime le SE. Le syndicat UNSA des enseignants rappelle que le système d'enseignement français dispose déjà de nombreuses évaluations, nationales et internationales qui "fournissent suffisamment d’indicateurs pour un pilotage national du système", tandis que "les écoles et les établissements disposent de tableaux de bord contenant de multiples indicateurs", tout comme les enseignants.

LE SE formule trois hypothèses sur le sens de ces nouvelles évaluations : le ministre ne croit pas que les enseignants soient "capables d’identifier les besoins des élèves", il compte sur l’effet "teach to the test" pour "influencer la manière dont les enseignants travaillent", il "impose peu à peu les outils nécessaires au calcul de la "plus-value apportée par chaque école ou chaque établissement" de façon à "faire jouer la concurrence entre les unités d’enseignement" et "attribuer les primes au mérite". L'organisation syndicale demande qu'à l'inverse, "le ministère développe des banques d’outils d’évaluation mises à la disposition des équipes".

Pour sa part, sur son blog personnel, Paul Devin, secrétaire général du syndicat FSU des inspecteurs, rappelle que l'inscription des évaluations dans la loi de 1989 [la "loi Jospin"] avait induit une évolutions de le culture professionnelle, les évaluations de CE2 et de 6ème se généralisant. "Est-ce la résistance des enseignants refusant la culture de l’évaluation qui a mis à mal cette dynamique ? Non c’est l’idée, au ministère, de donner aux évaluations d’autres perspectives que diagnostiques : l’évaluation des enseignants et la publication des résultats des écoles. De ce fait, à partir de 2006, la dynamique se grippe." En effet les évaluations servent à la fois au diagnostic et au pilotage du système. "La rupture (est) consommée quand Xavier Darcos se (met) à instrumentaliser les évaluations pour en faire des outils de propagande de sa politique."

Le ministre voit l'évaluation comme "un outil de démocratisation de la réussite", mais "le comptage des erreurs" des élèves ne constitue pas "le vecteur d’une meilleure réussite de tous" d'autant que Jean-Michel Blanquer a "clairement associé l’évaluation à l’autonomie des établissements" et que "le glissement de l’évaluation de l’élève vers celle de l’enseignant est largement amorcé (...) Les ingrédients qui avaient conduit à la faillite de l’usage pédagogique des évaluations sont à nouveau présents."!

 Le blog de P. Devin ici

Sur les évaluations CP et CE1, voir ToutEduc ici

 

 

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