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Le SNUEP a "bon espoir" qu'un front syndical uni s'oppose à la réforme de l'enseignement professionnel

Paru dans Scolaire le jeudi 30 août 2018.

"Les organisations syndicales responsables ne peuvent que s'opposer à cette réforme qui détruit des postes d'enseignement", estime Sigrid Gérardin, co-secrétaire générale du SNUEP, à l'occasion de la conférence de presse du syndicat FSU de l'enseignement professionnel. Les nouvelles grilles horaires prévoient en effet la suppression de quelque 100h d'enseignement par an pour les élèves, ce qui amènera la suppression de 2 500 postes, calcule le syndicat (auxquels s'ajouteront 2 500 autres postes, du fait de la division par deux sur 4 ans du nombre des sections préparant au bac GA, gestion administration). Ces grilles horaires sont vues comme des "attaques contre les enseignements généraux" auxquels les élèves sont "très attachés" (même s'ils ne les aiment pas toujours).

La co-intervention d'enseignants de français et de mathématiques avec des professeurs des disciplines professionnelles, par exemple français et cuisine pour la rédaction de menus, témoigne d'une vision purement utilitariste de l'enseignement et ne prend pas en compte les rapprochements d'autres disciplines, par exemple langues et service d'hôtellerie.

Autre sujet de "colère" pour le SNUEP, l'absence d'informations sur Parcoursup. Il semble que beaucoup de bacheliers professionnels figurent sur les listes d'attente, bien qu'ils aient reçu un avis favorable du conseil de classe, mais le ministère, contrairement aux engagements qu'il avait pris, ne donne aucune information sur le sujet. Quelque 180 000 de ces jeunes veulent poursuivre des études, et il manque 60 000 places dans les sections de techniciens supérieurs pour les accueillir; ce ne sont pas les 2 000 places des "classes passerelles" qui résoudront la question, d'autant qu'elles ont été créées en urgence, sans cadrage national et sans autre financement que des heures supplémentaires, ajoute le syndicat.

Le SNUEP dénonce également la faible attractivité du métier, puisque 26 % des postes mis aux concours n'ont pas été pourvus, un pourcentage qui devrait d'ailleurs augmenter avec la prise en compte des lauréats à deux concours, CRPLP et CAPES. Il s'inquiète de voir la conception des référentiels métiers confiée aux branches. Il considère que la réforme de l'année de seconde organisée par "familles de métiers" fait un an de moins pour la formation professionnelle. Plus globalement, il considère que la vision du ministre est réductrice, oubliant que les élèves ne sont pas seulement de futurs ouvriers ou employés qui doivent avoir les savoirs et les compétences requis, mais qu'ils doivent avoir de plus la culture nécessaire à leurs évolutions professionnelles, qui seront importantes, et qu'ils sont aussi de futurs citoyens.

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