Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Pour le SNES, l'éducation n'est plus une priorité pour le Gouvernement

Paru dans Scolaire le jeudi 30 août 2018.

Pour le SNES, "l'Education nationale n'est plus un ministère prioritaire". Le syndicat FSU du 2nd degré est inquiet. Les suppressions de postes de fonctionnaires annoncées pour l'an prochain, 7 800 hors Justice - Police, toucheront nécessairement les établissements scolaires. Le rapport CAP 2022 prévoit plus de contractualisation et d'individualisation, renvoie aux heures supplémentaires pour le pouvoir d'achat et remet en cause le protocole PPCR. Les évolutions démographiques vont provoquer une augmentation du nombre des élèves, alors que près de 80 % des classes de lycée comptaient déjà plus de 30 élèves en 2017

Et c'est dans ce contexte que l'organisation syndicale, qui tenait ce 30 août sa conférence de presse de rentrée, dénonce la "brutalité" du ministre, son "mépris de la professionnalité enseignante". La réforme du baccalauréat et la mise en place du contrôle continu obligera les enseignants à se mettre d'accord sur leurs progressions "au mois près" tandis que les évaluations les obligeront "à se mettre non plus au service des élèves mais de l'institution". Dans les collèges, le dispositif "Devoirs faits" ne concerne que 20% des élèves, pour moins de 2h/semaine alors qu'étaient prévues 4h. En revanche, le SNES ne voit pas d'un mauvais œil l'intervention du CNED (centre national d'enseignement à distance) qui pourrait fournir en français et mathématiques des exercices, à la condition que ce soit l'enseignant qui prenne la main.

Les évaluations, estime-t-il, ne sont pas nécessairement négatives. Elles peuvent aider les élèves de seconde, qui arrivent du collège avec parfois des illusions sur leur niveau, à prendre conscience de la nécessité de se mettre au travail. Mais aucun moyen n'est annoncé pour la remédiation des difficultés qu'ils permettront de diagnostiquer et leur multiplication risque de provoquer, comme dans les pays ango-saxons, le "teach to test" (organiser son enseignement en fonction des items); elles déstabilisent les établissements lorsqu'elles les mettent en concurrence.

Le SNES n'est pas non plus hostile aux "postes à profil", à la condition qu'ils portent sur la "qualification disciplinaire", et qu'ils ne soient pas le moyen de permettre aux chefs d'établissement de constituer leurs équipes enseignantes. L'organisation syndicale rappelle d'ailleurs l'échec du programme ECLAIR lancé sous la présidence de Nicolas Sarkozy avec cet objectif.

Favorable au pré-recrutement des enseignants, le syndicat craint que ces jeunes ne soient utilisés pour des remplacements à bon compte.

Le peu d'informations disponibles sur la réforme du lycée met les enseignants de seconde, qui doivent informer leurs élèves, en grande difficulté, et ils s'interrogent sur les conditions de sa mise en place, même s'il est très probable que l'offre d'enseignement ressemble finalement à celle qui prévaut actuellement avec les séries.

Le SNES aborde les élections professionnelles en confiance, il compte quelque 59 000 adhérents, nombre qui a augmenté de 0,34 % l'an dernier.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →