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L’École entre "dans l’ère du big data" (ministère de l'Education nationale)

Paru dans Scolaire le mercredi 22 août 2018.

Les "potentialités du numérique" permettront "des transformations pédagogiques et organisationnelles profondes" de l'ensemble du système scolaire, estime le ministère dans le dossier de presse constitué à l'occasion de la visite de Jean-Michel Blanquer au colloque scientifique international organisé du 20 au 23 août à Ax-les-Thermes par Ludovia.

Le ministère compte notamment sur l'IA (intelligence artificielle) pour donner aux enseignants "de nouvelles informations sur les parcours d’apprentissage des élèves", de façon qu'ils puissent "mettre en oeuvre des situations d’apprentissage et un accompagnement plus proches des besoins de chaque élève". Et il compte sur "l’évaluation régulière des élèves" qui "devient un outil d’apprentissage à part entière" à tous les niveaux d'enseignement. Il est ainsi prévu que dès cette année, "à la suite du test de positionnement passé lors de l’entrée au lycée dès septembre 2018", les élèves "ayant un besoin particulier d’accompagnement en français ou mathématiques" pourront "mesurer leurs progressions tout au long de l’année". L'an prochain, "un outil d’aide aux élèves" leur proposera "des activités d’évaluation et d’auto-positionnement" en français et mathématiques, puis "des activités d’entraînement ou de renforcement des compétences". "Grâce aux technologies d’intelligence artificielle, les propositions faites aux élèves seront de plus en plus personnalisées."

Modéliser les pratiques pédagogiques et différencier les activités des élèves

Pour leur part, les enseignants, "libérés [par le numérique] de certaines activités chronophages, pourront réinvestir ce temps dans la différenciation pédagogique grâce à une connaissance renforcée des besoins spécifiques de chacun de ses élèves" tandis que les chercheurs en éducation "comprendront mieux les interactions favorisant les apprentissages" et que "le système éducatif" pourra "évaluer [l]es pratiques et en modéliser les évolutions futures".

"Le développement de banques de ressources numériques se poursuivra", notamment en direction des classes de CP dédoublées "qui impliquent des contextes et méthodes d’apprentissage renouvelés" et où "une expérimentation à grande échelle des outils et applications numériques pour les apprentissages fondamentaux ainsi que de nouvelles approches de l’évaluation ont été lancées". De nouveaux outils développés "dans le cadre du programme gouvernemental d’investissements d’avenir (PIA) feront l’objet d’expérimentations spécifiques (...) L‘objectif est de retenir trois propositions par discipline (français et mathématiques)" pour lesquelles les étapes d'industrialisation, d'acquisition et de déploiement sont prévues pour 2020 et les années suivantes. Par ailleurs, sera expérimenté dans 4 réseaux d'éducation prioritaire un "service numérique spécifique d’accompagnement de type réseau social" de façon que les enseignants puissent "valoriser les retours d’expérience et les échanges de pratiques".

Le ministère indique encore que le CNED (Centre national d’enseignement à distance) "ouvrira en octobre 2018 un service numérique "dans le cadre du dispositif Devoirs faits" de façon à fournir aux collégiens "une aide instantanée sur les savoirs du collège ainsi qu’un appui méthodologique" [Jean-Michel Blanquer nous disait dans l'entretien qu'il nous a accordé au moins de juillet que ce dispositif avait été "plus ou moins bien mis en oeuvre selon les collèges", ici, ndlr]

Des objets connectés plutôt que des écrans

Le dossier présente aussi une vision futuriste des technologies qui "vont enrichir et renouveler considérablement les modalités d’apprentissage". Les écrans devraient céder la place à "des objets connectés", "des bracelets dédiés à l’éducation physique et sportive", des "lunettes, drones, objets domotiques" pour "récupérer des données", des robots pour "apprendre à programmer", des "simulations immersives" pour "entrer dans des expériences à partir de situations authentiques". De plus, "la technologie blockchain" offrira "de nouvelles opportunités" en termes de "dématérialisation des diplômes, de la certification des compétences et de la valorisation de ressources libres et ouvertes créées par les professeurs".

 Un partenariat avec le monde industriel permet d'offrir aux enseignants, dès cette rentrée, "une première série de ressources" et "des situations authentiques du secteur [industriel]" ainsi que "des ressources numériques pour les enseignements professionnels et technologiques" sur une plateforme, "Etincel".

Ces technologies revêtent de plus "un rôle crucial dans l’apport de ressources éducatives adaptées et accessibles aux élèves en difficulté", tandis que la plateforme Pix proposera aux élèves volontaire de 3ème et aux lycéens une certification de leurs compétences numériques avant une généralisation progressive en 2019-2020. Cet "outil d’auto-positionnement et de certification des compétences" sera également proposé aux enseignants.

Partenariats et respect des règles

Le dossier évoque encore le souhait du ministère de "développer une démarche explicite et transparente d’appui" aux entreprises de la EdTech et il indique qu'un "comité des partenaires du numérique pour l’éducation" a été mis en place "à l’initiative conjointe" des collectivités territoriales et de l’Éducation nationale. En cause notamment "la continuité des actions menées avec les départements à travers l’expérimentation des projets AVEC (Apportez votre équipement personnel de communication)" [dits aussi BOYD, bring your own device]. La généralisation d’un dispositif unique d’authentification FranceConnect Education "constituera un facteur déterminant de réussite de cette transformation" du système éducatif.

Encore faut-il, en effet que "les flux, les traitements et l’hébergement de ces données scolaires respectent strictement la vie privée des élèves et de leur famille, des professeurs et des personnels administratifs", d'où la nécessité pour tous les acteurs de se conformer "aux règles encadrant l’usage de ces données". C'est même un préalable "à l’entrée de l’École dans l’ère du big data". Un DPD (délégué à la protection des données) sera nommé "à la rentrée scolaire 2018" tandis qu'un "comité d’éthique et d’expertise numériques sera créé et placé auprès du ministre de l’Éducation nationale au cours du dernier trimestre 2018".

 Le dossier ici

 

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