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Un tiers des dépenses publiques d'emploi, de formation et d'orientation est consacré à la formation professionnelle initiale et à l'alternance (CNEFOP)

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 30 juillet 2018.

En absorbant en moyenne au niveau national 35 % des financements publics, la formation professionnelle initiale dans l'Éducation nationale et l'alternance constituent les 3e et 4e postes de dépenses les plus importants consacrés à l'emploi, la formation et l'orientation professionnelles en France. Tel sont les constats faits par le CNEFOP (Conseil national de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles) et la DARES (direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) dans leur rapport annuel consacré à l'utilisation des ressources affectées à l'emploi, à la formation et à l'orientation professionnelles. Publié ce mois de juillet 2018, celui-ci rend compte des dépenses nationales et régionales de 2015. Cette année là, les dépenses d'emploi, de formation et d’orientation professionnelles s'élevaient à près de 97 milliards d'euros, soit 4,5 % du PIB, l'indemnisation des demandeurs d’emploi et les politiques emploi représentant les deux postes les plus importants.

C'est l'État qui est le plus important financeur de ces dépenses (46,6 % du total). Il est largement majoritaire pour le volet formation professionnelle initiale (72,1 %), qui comprend les dépenses en faveur des formations professionnelles des lycées et du supérieur (DUT, BTS, licence pro) ainsi que des formations sanitaires, sociales et artistiques et inclut notamment la rémunération des personnels et le financement des plateaux techniques.

L'apprentissage mobilise la plus grande part des ressources affectées à l'alternance

La formation professionnelle initiale, et hors financements des régions à destination des lycées professionnels, représente précisément 21,8 % du budget engagé au niveau national et l'alternance 13,2 % des financements. C'est l'apprentissage qui en mobilise la plus grande part (83,4 % en France) et "c'est le cas dans toutes les régions", observent les auteurs du rapport. Les subventions de fonctionnement et d'investissement aux centres de formation d'apprentis (CFA) y sont majoritaires.

Le rapport donne aussi un aperçu de ces dépenses région par région et fait apparaître quelques spécificités. Concernant la formation professionnelle initiale, les DROM (départements et régions ultramarins) y accordent une place plus importante qu'ailleurs, notamment la Guyane (42,8 % de ses dépenses contre une moyenne nationale de 21,8 %). Hors DROM, le Grand Est et les Hauts de France se distinguent aussi par des budgets plus élevés (environ 26 %). La "jeunesse" observée dans les DROM, à la Réunion notamment, ou encore le "passé industriel" dans les Hauts-de-France, expliquent cette forte représentation de la formation professionnelle, observe le rapport.

Une diversité de taux de recours au contrat de professionnalisation

Concernant l'alternance, c'est dans la région des Pays-de-la-Loire que ce poste apparaît le plus doté (16,7 % contre 13,2 % au niveau national), ce qui est "à rapprocher d'effectifs d'apprentis élevés". L'alternance est également très présente en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Centre-Val de Loire.

Si les dépenses sont assez homogènes concernant l'apprentissage, hors DROM pour lesquels les auteurs du rapport soulignent notamment des insuffisances dans les remontées chiffrées, en revanche des écarts sont observés d'une région à l'autre en ce qui concerne la proportion du budget de l'alternance allouée au contrat de professionnalisation. Cette proportion va de 21,3 % en Île-de-France à 8 % en Corse. Outre cette diversité des taux de recours, le rapport note également une forte diversité dans la dépense par bénéficiaire, puisqu'elle peut aller de 7260 € pour les Pays de la Loire à 3033 € en Guyane.

Les DROM s'illustrent aussi par les dépenses plus conséquentes qu'ils consacrent à l'AIOA (accueil, information, orientation et accompagnement), notamment pour celles allouées à l'accompagnement renforcé. À titre d'exemples, la Guyane et la Guadeloupe lui accordent plus de la moitié des dépenses consacrées à ce volet contre 39,6 % au niveau national. Des orientations cohérentes avec les forts taux de chômage observés dans ces territoires et le nombre de demandeurs d'emploi de longue durée (qui peut toucher jusqu'à 18,8 % des actifs contre 5,1 % pour la France entière). Ces DROM, pour la plupart, accordent un soutien également plus important et assez logique aux Missions locales.

Le rapport ici

Camille Pons

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