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Les inégalités scolaires expliquent pour moitié les inégalités de niveau de vie transmises (France Stratégie)

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 11 juillet 2018.

Un enfant de cadre supérieur, âgé.e de 27 à 44 ans, "a 4,5 fois plus de chances qu’un enfant d’ouvrier d’appartenir aujourd’hui aux 20 % les plus aisés et près de 20 fois plus de chances d’appartenir aux 1 % les plus aisés", tandis que "les enfants d’ouvriers agricoles, d’ouvriers non qualifiés, de personnels de service aux particuliers (employés de l’hôtellerie-restauration, coiffeurs, concierges, etc.), ont environ trois chances sur dix d’appartenir aux 20 % les plus modestes contre seulement une chance sur dix aux 20 % les plus aisés", calcule Clément Dherbecourt dans une note d'analyse publiée par France-Stratégie. La probabilité de faire partie des ménages les plus aisés rapportée à la probabilité de faire partie des ménages les plus modestes est environ 31 fois plus élevé pour un individu dont le père exerçait une profession libérale que pour un enfant d’ouvrier agricole, 12 fois plus élevée pour un enfant de cadre et un enfant d’ouvrier.

Comment expliquer ces différences ? L'ascendance migratoire augmente d'environ 10 à 12 points de pourcentage les probabilités d’appartenance aux 20 % les plus modestes. A origine sociale identique, la différence de revenu mensuel entre une personne sans ascendance migratoire et une personne descendant d’immigré d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb est de 150 euros. L'âge, plus ou moins de 35 ans, a un effet limité, le sexe également, si on considère que pour la plupart, ces personnes vivent en couple et confondent leurs revenus.

Et l'auteur conclut que c'est le niveau de diplôme obtenu qui explique pour moitié l’influence de l’origine sociale sur le niveau de vie des individus. Ce sont donc les inégalités scolaires qui constituent le vecteur le plus important d'influence de l'origine sociale sur le revenu. S'y ajoute le poids de "l'homogamie sociale" : les individus d’origine modeste sont plus souvent en couple avec des personnes de même origine sociale, donc moins diplômées et ayant plus difficilement accès au marché du travail. La note se contente d'évoquer deux autres facteurs, le patrimoine transmis par héritage et "la moindre capacité des individus d’origine modeste à valoriser les diplômes qu’ils ont obtenus".

La note "Nés sous la même étoile ? Origine sociale et niveau de vie", ici

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