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Mineurs incarcérés : plusieurs organisations dénoncent une situation sans équivalent

Paru dans Justice le vendredi 06 juillet 2018.

"La France n’a jamais enfermé autant d’enfants qu’actuellement", constatent dans un communiqué commun le syndicat de la magistrature, le syndicat des avocats de France et le SNPES-PJJ, la CFDT Justice, la CGT PJJ, la Ligue des droits de l'Homme, l'observatoire international des prisons. Les signataires comptabilisent 893 mineur.e.s incarcéré.e.s, dont plus des trois-quarts en détention provisoire. S'y ajoutent les jeunes majeur.e.s "incarcéré.e.s suite à des condamnations pour des faits commis du temps de leur minorité, les adolescent.e.s placé.e.s dans les 52 centres fermés existants, ainsi que les enfants placé.e.s en centre de rétention administrative, en constante augmentation depuis 2013".

Or, malgré "l’échec criant des politiques d'enfermement qui n’enrayent pas la récidive, le gouvernement s’obstine à attribuer des moyens exponentiels aux structures fermées au détriment des services de milieu ouvert, d’insertion et d’hébergement". Il y a, estiment les signataires "un véritable enjeu de société à redéfinir une justice protectrice et émancipatrice pour tou.te.s les jeunes, et en particulier pour celles et ceux les plus en difficulté".

Par ailleurs, dans une adresse à la directrice de la PJJ [protection judiciaire de la jeunesse], le syndicat FSU des personnels d'éducation ajoute que, "parmi les adolescent.e.s incarcéré.e.s, 15% sont des mineur.e.s isolé.e.s étranger.ère.s, alors qu'elle-même les décrit comme "des êtres en souffrance". Le SNPES-PJJ fait valoir que les "fondamentaux éducatifs" sont mis en exergue pour "la prise en charge éducative des mineur.e.s radicalisé.e.s ou en danger de radicalisation violente" (pluridisciplinarité, prévention, individualisation de la prise en charge, recours à un placement protecteur plutôt qu’à l’enfermement...) et "exige", par souci de cohérence "la fermeture des centres fermés pour mineur.e.s et la redistribution des moyens considérables consacrés à l'enfermement aux services de milieux ouverts et de leurs listes d’attente en souffrance (...)". Il dénonce le projet de création de 20 nouveaux centres fermés pour mineur.e.s ainsi qu' "une surenchère de mesures de plus en plus sévères".

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