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Les personnels de l'Education nationale : 3 notes d'information et le bilan social pour un panorama

Paru dans Scolaire le lundi 18 juin 2018.

En 2012 [dernière année d'une mandature marquée par la réduction du nombre des postes d'enseignants], quand 10 enseignants partaient à la retraite, 8 étaient admis aux concours (externes et internes) du premier degré public, 10 dans le second degré public et 7 dans le second degré privé. En 2014, année des plus forts recrutements de la mandature des "60 000 postes", les taux de remplacement étaient de 24 lauréats des concours pour 10 départs à la retraite dans le 1er degré public, de 21 dans le second degré public et de 13 dans le second degré privé. C'est l'un des éléments saillants d'une "note d'information" publiée par la DEPP et consacrée aux "personnels du ministère de l'Éducation nationale en 2016-2017".

Le service statistique calcule que l'Education nationale rémunérait l'an dernier 1 104 437 personnes dont 71 % de femmes, 827 675 enseignants titulaires, 61 670 non titulaires, 102 366 non-enseignants titulaires, 105 033 "personnels d'assistance éducative et apprentis" et 7 693 autres non titulaires.

Une deuxième note d'information, consacrée aux concours de professeurs des écoles dans l'enseignement public à la session 2017 nous apprend notamment que "l’évaporation est importante entre l’inscription et la première épreuve d’admissibilité : seuls deux candidats inscrits sur cinq se présentent à la première épreuve écrite. Ensuite, trois candidats présents sur cinq sont déclarés admissibles. Plus d’un candidat admissible sur deux est lauréat d’un concours externe." On y voit également que c'est dans les académies de Rennes et de Clermont-Ferrand que les seuils d'admission sont les plus élevés, supérieurs à 13/20, et dans les académies de Créteil, de Versailles et de Guyane qu'ils sont les plus bas, inférieurs ou égaux à 8/20.

En ce qui concerne les concours du 2nd degré, la DEPP constate également un fort taux d'évaporation, "En 2017, un inscrit sur deux (52 %) renonce à se présenter à un concours externe avant même le passage de la première épreuve écrite. À l’issue des épreuves écrites, les effectifs sont de nouveau divisés par deux : 52 % des présents ne sont pas déclarés admissibles. La dernière vague de sélection intervient lors des épreuves orales : près d’un candidat sur deux est alors écarté (49 %) (...) et la part des postes non pourvus s’établit à 18 %."

Le ministère publie également son bilan social. On y apprend notamment que 50,4 % des personnels ont eu au moins un congé pour raison de santé. Ce sont le plus souvent des congés de maladie ordinaire (86 % des 956 700 congés) ou de maternité (4 %). "Les agents exerçant en éducation prioritaire, dans une école ou un collège publics, prennent proportionnellement plus de congés pour raison de santé : presque 7 points d’écart dans le premier degré (59,4 % et 52,8 %) et 2,8 points d’écart dans le second (55,2 % et 52,4 %)." Par ailleurs, près de 34 000 agents sont en situation de handicap, dont près d'un tiers de contractuels (10 600).

Le bilan social évalue également l'attractivité des départements pour les enseignants du 1er degré, au vu du nombre de professeurs des écoles qui demandent à en sortir comparé au nombre de ceux qui souhaitent y entrer. Les six départements les plus demandés sont les Pyrénées-atlantiques, les Hautes-Alpes, le Finistère, les Pyrénées-orientales, le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire. Les moins demandés sont la Seine-Saint-Denis avec "162,9 demandes de sortie pour une demande d’entrée", les Hauts-de-Seine, la Guyane, le Val d’Oise, l’Orne, l’Yonne, et la Meuse (4,4 demandes de sortie pour une demande d'entrée).

En ce qui concerne le 2nd degré, 4,3 % des enseignants titulaires demandent leur mutation pour changer d’académie : "Plus de la moitié de ces demandes émanent des académies de Versailles (23,5 %), de Créteil (22,7 %) et d’Amiens (6,7 %)." Les néo-titulaires qui ont demandé leur maintien dans leur académie de stage, ont vu leur demande satisfaite à plus de 96 % dans les académies de Créteil, de Versailles, et d’Amiens, contre moins de 37 % dans les académies de Toulouse, Rennes et Bordeaux.

A noter que le mot "démission" ne figure dans aucune des 244 pages de ce "bilan social", comme si aucun personnel ne démissionnait jamais.

Les notes sur les concours du second degré ici, du premier degré ici, sur les personnels de l'Education nationale ici, le bilan social ici

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