"Pas d'entrisme au SNALC" (Jean-Rémi Girard, président du syndicat des lycées et collèges)
Paru dans Scolaire le mardi 12 juin 2018.
"Nous avons suffisamment de projets et de propositions par nous-mêmes sans aller chercher quelque parti politique que ce soit" et "aucun cadre du SNALC ne fait usage de sa position pour transmettre un discours idéologique quel qu'il soit" déclare Jean-Rémi Girard. Le président du syndicat national des lycées et collèges réagit à l'information publiée par ToutEduc (ici) sur l'éditorial de son prédécesseur dans le magazine de la FGAF, la fédération dont le SNALC est membre. Celui-ci accusait les "extrémistes" d'être à l'origine de sa "destitution surprise" et, implicitement, a estimé ToutEduc, désignait l'extrême droite.
Jean-Rémi Girard conteste les termes de cet éditorial. D'une part, il n'y a pas de menace d'entrisme venant de l'extrême-droite. "C'est sans doute que mes prédécesseurs ont bien fait le travail. J'étais d'ailleurs déjà membre de l'équipe de direction quand nous avons démis de ses fonctions notre attaché de presse qui ne cachait pas ses sympathies partisanes [voir ToutEduc ici]. Il n'y a pas lieu de mener le combat pour l'heure, mais si c'est le cas, je le mènerai."
D'autre part, il n'y a pas eu "destitution", mais un vote assimilable à une motion de censure de la "commission administrative", le "Parlement" du syndicat, motion qui a réuni plus des deux-tiers des voix, après qu'à 90 %, les délégués académiques eurent demandé son inscription à l'ordre du jour de cette instance dont la réunion était prévue de longue date. Ce n'était donc pas non plus une "surprise". Il s'agissait, explique Jean-Rémi Girard, d'avoir une ligne syndicale claire sur la réforme du lycée à laquelle les adhérents sont hostiles.
"Le SNALC n'est pas la seule organisation qui connaisse des discussions internes fortes" dans un contexte marqué par la succession des réformes décidées par Jean-Michel Blanquer et par la proximité des élections professionnelles [du 29 novembre au 6 décembre, voir ToutEduc ici] fait encore valoir Jean-Rémi Girard.