L'opération "Spécial Exams" de la SNCF est élargie pour assurer l'acheminement des élèves et des étudiants aux examens
Paru dans Scolaire le mardi 05 juin 2018.
Depuis 2013, en cas de perturbations dans les transports, la SNCF met en place l'opération "Spécial Exams", en coopération avec le ministère de l'Éducation nationale et les rectorats. Ce dispositif prévoit une mobilisation spécifique des équipes SNCF les jours d'examens, afin de permettre aux candidats de se rendre sereinement sur leur lieu d'examen dans les meilleures conditions. Cette année, il a été élargi à des périodes d’examens autres que le baccalauréat et intègre les épreuves de BTS, BEP, CAP, Brevets. Un dispositif renforcé du fait du mouvement social national alors que plusieurs journées de grève coïncident avec des journées d'examens. Invité de RTL le 28 mai dernier, le président de SNCF, Guillaume Pepy indiquait que l'opération "SNCF Exams" avait déjà eu lieu pour le BTS, dès le 21 mai, et allait démarrer pour le bac, du mercredi 6 au vendredi 29 juin 2018.
Concrètement, la SNCF met en place "un suivi opérationnel spécifique" des trains acheminant les candidats vers leur lieu d'examen. Pour ce faire, les services TER dialoguent avec chacun des rectorats afin de définir les dates, ainsi que les trains pour lesquels il y a lieu "d'assurer une vigilance accrue" pour le transport des candidats vers leurs centres d'examens. "Une fois qu'on les a identifiés, on garantit ces trains", précisait encore le président de la SNCF sur RTL.
Possibilité de mise en place de transports de substitution
En cas d'aléas, la SNCF prévient le rectorat, qui peut décider ou non de décaler l'horaire de l'examen. Les équipes SNCF peuvent aussi mettre en place des mesures exceptionnelles de substitution, communiquées aux candidats, comme organiser une prise en charge prioritaire de ces derniers, comme de celle des examinateurs, par taxi ou bus, et se tenir "à leur disposition pour les orienter vers les centres d'examens à leur arrivée".
Ce dispositif est complété dans les gares d'un renforcement des "Volontaires de l'Information", les "Gilets rouges", en charge d' "informer et rassurer les candidats". Cette "assistance personnalisée" peut aller jusqu'à l'accompagnement des élèves "car certains n'ont pas l'habitude de prendre le train". Des totems et des kakemonos sont par ailleurs installés dans les grandes gares pour matérialiser un point de ralliement spécifique "SNCF Exams", dispositif complété d'annonces en gare et à bord des trains, ainsi que des messages sur le fil Twitter TER BFC.
À titre d'exemple, les académies de Dijon et Besançon, en Bourgogne-Franche-Comté, indiquent que dans leurs deux académies, ce sont en moyenne 10 % des 23 000 candidats au Bac qui utilisent le train.
Camille Pons