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Formation professionnelle : le ministre donne les grands axes d'une réforme dont la mise en œuvre sera progressive

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 28 mai 2018.

"L'essentiel" de la réforme de l'enseignement professionnel "va s'amorcer à la rentrée 2019", et certaines mesures comme la création de campus prendront davantage de temps. A la prochaine rentrée, seuls "les tests de positionnement"  en seconde et 2 000 places supplémentaires en classes passerelle pour l'accès aux BTS seront en place. C'est ce qu'annonce ce 28 mai Jean-Michel Blanquer. Voici les principales mesures que le ministre de l'Education nationale a présentées. 

Il a particulièrement insisté sur les campus. Un appel à projets de 50 M€ sera lancé cet été dans le cadre du PIA [programme d'investissement d'avenir] avec l'appui de la Caisse des dépôts, dont le ministre rappelle qu'elle est "la banque des régions". Il s'agit de faire émerger au moins 3 grands campus par région à l'horizon 2022, des lieux "où on a envie de vivre" et où des internats favorisent la mobilité des élèves. 

Les lycées professionnels seront de plus affiliés à des réseaux thématiques correspondant aux filières professionnelles de manière à partager l'information sur les bonnes pratiques, sur les évolutions technologiques, mais aussi sur les places de stage par exemple.

Dès cet été, le ministère et les partenaires "s'attacheront à revoir les diplômes" dans le cadre des CPC [commissions professionnelles consultatives, dont la suppression ou la réforme ne semblent donc plus être à l'ordre du jour, ndlr]. Jean-Michel Blanquer ne cache pas qu'il envisage des évolutions qui prendront en compte l'attractivité auprès des jeunes des formations mais aussi leur caractère "insérant". Le dossier de presse donne l'exemple du bac GA (gestion - administration) dont le taux d'insertion "est insuffisant" et il demande une adaptation des contenus et "de limiter l'offre de formation" pour "inciter les élèves à se tourner vers d'autres formations (...) Ces évolutions s'accompagneront d'un plan d'évolution des professeurs."

Le ministre entend également "personnaliser les parcours des élèves" en enseignement professionnel et "dépasser le clivage voie scolaire vs apprentissage", ce qui passe par la création d'une UFA [unité de formation par apprentissage] par lycée, un rapprochement lycée-CFA. De plus, "le stage de découverte pourra désormais être réalisé dès la classe de 4ème" tandis qu' "une classe de troisième prépa-métiers se substitue à la troisième prépa pro et au DIMA, et propose un renforcement des stages en entreprise". Selon les cas de figure, le CAP pourra être préparé en un, deux ou trois ans. Les élèves qui préparent un bac pro passeront par une classe de seconde organisée selon des "familles de métiers" dont la liste sera finalisée pour la rentrée 2019, et dont le dossier de presse précise que "certaines spécialités" sont trop spécifiques pour s'y inscrire. En terminale, les élèves auront le choix entre "un module d'insertion professionnelle et d'entrepreneuriat", avec rédaction de CV et préparation aux entretiens de recrutement, et un "module de poursuite d'études". Au cours de leur formation, les élèves auront un certain nombre de cours en "co-intervention" par exemple d'un professeur de cuisine et d'un professeur de français pour travailler sur un menu. Le ministère lancera d'ailleurs un "appel à projets" pour l'expérimentation d'organisations pédagogiques innovantes, et les établissements volontaires "pourront élaborer une grille horaire originale".

Constatant que le CCF [contrôle en cours de formation] est "chronophage", Jean-Michel Blanquer annonce une réforme de l'évaluation qui permettra notamment de délivrer en fin de première un "diplôme intermédiaire" dont il ne sait pas encore s'il conservera l'appellation "BEP". Pourront également être délivrées "des attestations de blocs de compétences". Enfin, les élèves présenteront lors de l'examen terminal "un chef d'œuvre" que le ministre présente comme le pendant du "grand oral" du bac général. 

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