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La régionalisation de l’information sur les formations et les métiers remise en cause par les Psy-EN et l’Onisep. (Rencontres de l’Ajéduc)

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 23 avril 2018.

« On a découvert par hasard dans l’avant-projet de loi sur la formation professionnelle et dans un chapitre consacré à l’apprentissage que l’information sur les métiers et les formations serait confiée aux régions. Ensuite, on apprend que les CIO seraient tous fermés et que les Psy-EN iraient dans les établissements scolaires ». Sylvie Amici, la présidente de l’Association des psychologues de l’éducation nationale (Acop), a fait part de son étonnement lors de la rencontre organisée par l’Association des journalistes éducation et recherche (Ajéduc) ce lundi 23 avril.

Qui seront les opérateurs ?

« Actuellement, nous sommes déjà à 75% dans les établissements », poursuit la présidente de l’Acop. « Pour quelques heures de plus, on va fermer les CIO qui sont des lieux d’écoute ouverts à tous les publics, jeunes ou adultes, qui participent notamment à la lutte contre l’échec scolaire, contre le décrochage, contre toutes les formes de discrimination et d’inégalités […] Qui seront demain les opérateurs ? Quelle sera leur compétence ? Les services seront-ils payants ? ». 

Sylvie Amici s’interroge aussi sur le transfert, inscrit dans l’avant-projet de loi, des délégations régionales de l’Onisep aux régions. « Qui renseignera la base de données de l’Onisep, un organisme unique au monde salué par nos collègues dans de nombreux pays jusqu’au Japon ! ». Florence Villiers, déléguée SNES à L’Onisep, constate qu’il s’agit d’un « démembrement ». Elle précise : « La force de l’Onisep, c’est justement son réseau. La base de données exhaustive et neutre est renseignée par les délégations régionales. »

Besoin d’une base nationale

Florence Villiers ne comprend pas que le ministère parle d’un « Onisep central » qui pourrait perdurer : « L’Onisep forme un tout avec ses délégations régionales. Des délégations qui travaillent d’ores et déjà avec les régions ». « Nous, les Psy-EN, on a besoin de l’Onisep », renchérit Sylvie Amici. « On a besoin d’une base nationale qui garantisse l’équité de traitement. Selon les régions, la politique d’information et les moyens ne seront pas les mêmes. C’est la fin d’un service public national et gratuit ».

Invitée par l’Ajéduc, Sabine Lepez, vice-présidente de la Courroie (Confédération universitaire en réseau des responsables de l’orientation et de l’insertion professionnelle des étudiants), s’inquiète du recours de certaines régions à des « prestataires extérieurs » : « C’est assez terrifiant ! Elles font appel à des start-up qui n’ont aucune compétence, aucune expertise, et qui proposent des tests d’orientation sans aucune validité ».

A noter : la pétition intitulée « Non au démantèlement de l’Onisep » sur Change.org a reçu à ce jour 16 674 signatures.

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