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Illettrisme : la prévention est essentielle et l’éducation populaire et les familles y ont leur place (Francas)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 16 avril 2018.

On parle d’illettrisme pour des personnes qui, après avoir été scolarisées en France, n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante. Les conséquences pour leur vie quotidienne sont importantes : ne pas pouvoir lire une adresse, remplir un formulaire administratif, comprendre un mode d’emploi, accompagner ses enfants dans leur scolarité, etc. Chaque année, des milliers de jeunes viennent malheureusement grossir les rangs de l’illettrisme. C’est ce qu’expose Éric Nédelec, coordonnateur national à l’ANLCI (agence nationale de lutte contre l’illettrisme) dans un article du numéro de mars de "camaraderie", le magazine des Francas.

L’auteur de l’article rappelle que selon une enquête réalisée en 2012 avec l’INSEE, il y a 2 500 000 adultes âgés de 18 à 65 ans en situation d’illettrisme. Tous ces adultes ont été à l’école, la plupart scolarisés pendant au moins une dizaine d’années. Ces personnes ont un rapport difficile avec l’école et, parce qu’elles ont souvent honte, se rendent "invisibles"...

Pour lutter efficacement contre une telle situation, poursuit Éric Nédelec, il faut contrebalancer des idées reçues. Car, contrairement à ce que beaucoup de gens imaginent, les personnes en situation d’illettrisme ont majoritairement plus de 45 ans. Elles vivent plutôt dans les zones rurales et faiblement peuplées. Elle travaillent. À l’âge de cinq ans, à la maison, elle ne parlaient que le français.

Si c’est donc la tranche des 18 – 25 ans qui est la moins "touchée", le coordonnateur national insiste sur le fait qu’ "il y a aussi un grand nombre de jeunes qui, même s’ils ne sont pas en situation d’illettrisme, sont quand même en grande difficulté". Selon lui, pour ceux-ci, il convient de mettre en œuvre des actions qui contribuent à retrouver le goût de la lecture. Il affirme le caractère essentiel de la prévention et la nécessité de garder à l’esprit qu’après leur sortie de l’école, beaucoup ont besoin d’un accompagnement continu dans lequel l’éducation populaire a toute sa place.

Pendant le temps de la scolarité, dit-il, "l’école prend toute sa part qui doit être complétée, renforcée, enrichie". Il propose de s’intéresser à ce qui se passe sur le temps libre des enfants : loisirs, vacances, temps personnel. Pour ce qui est des moments avec les animateurs, il évoque le plaisir d’entendre des histoires, de les raconter à d’autres, de les jouer… comme participant de la conduite de l’enfant vers le pays des lecteurs. Pour le temps des loisirs, il évoque également l’implication des familles : les parents en difficulté avec la lecture et l’écriture doivent pouvoir être mis en confiance, sentir qu’ils sont eux aussi considérés. À cette fin, il y aura à veiller, pour communiquer avec eux, à être conscient de leurs problèmes. À travers des activités variées où ils pourront réussir, ils se mobiliseront et entraîneront avec eux dans un cercle vertueux leurs propres enfants.

Le site des Francas ici

Le site de l'ANLCI ici

Arnold Bac

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