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Les personnels de l'éducation sceptiques face au Gouvernement (baromètre UNSA)

Paru dans Scolaire le mardi 20 mars 2018.

Les personnels de l'éducation (au sens large) "aiment leur métier" (92 %), mais ils ne sont que 21 % à adhérer aux choix politiques faits dans leur secteur d'activité, soit "une baisse de 3 points depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron et du nouveau gouvernement", calcule l'UNSA-Education au vu des réponses qu'elle a reçues à son enquête annuelle dite "baromètre des métiers" dont c'est la 6ème édition. Quelque 33 600 personnes y ont répondu (contre 16 000 lors de la première édition du baromètre), dont 56 % sont enseignants, 43 % adhérents ou sympathisants de l'UNSA (18,5 % d'une autre organisation syndicale, 39 % sans attache syndicale).

Ils sont heureux d'exercer leur profession (81 % de l'ensemble, mais seulement 78 % des enseignants du 1er degré, et 68 % des enseignants du second degré), malgré des conditions de travail qu'ils ne sont que 43 % à juger satisfaisantes, un taux qui tombe à 30 % pour les médecins et à 28 % pour les directeurs d'école, et surtout, ils ne sont que 17 % à estimer que leurs salaires sont à la hauteur de leur qualification, un taux qui monte à 36 % parmi les personnels de Jeunesse & Sports, et qui descend à 6 % chez les assistants d'éducation, à 12 % chez les assistants sociaux, qui vivent sans doute mal le report de leur passage en catégorie A, chez les directeurs d'école, 14 % chez les infirmier.e.s. C'est donc, logiquement, le pouvoir d'achat qu'ils voudraient voir améliorer prioritairement, mais un peu moins qu'en 2016 et 2017.

Et surtout, hors les inspecteurs de l'enseignement agricole et les chefs de travaux, ils sont, dans toutes les professions, moins de 50 % à être "en accord avec les choix politiques faits dans leur secteur d'activité" : 49 % chez les IA-IPR (contre 64 % l'an dernier), 43 % parmi les personnels de direction (contre 54 %), 37 % parmi les IEN (contre 73 %). Les directeurs d'école sont à 18 % (contre 29 %), les enseignants à 17 % (contre 20), et au total, seuls 21 % des personnels sont "en accord" avec ces choix, contre 24 % l'an dernier et 26 % l'année précédente (tous les métiers sont en baisse sauf les inspecteurs de l'enseignement agricole et, dans une moindre mesure, les enseignants-chercheurs, qui passent de 10 % à 18,5 %). Le baromètre ne permet pas d'isoler les points d'accord ou de désaccord. La fédération estime que le report du PPCR a joué un rôle important. A noter que, parmi les mots qui évoquent "un point positif" figurent les noms des deux ministres, J-M Blanquer et F. Vidal. Mais lorsqu'on leur demande si les actions du ministre de l'Education nationale confirment ses déclarations en faveur d'une "école de la confiance", ils ne sont que 29 % à le penser, 20 % qui ne se prononcent pas et 51 % à répondre "non", un pourcentage qui monte à 56 % chez les enseignants du 2nd degré et à 64 % chez leurs collègues du 1er degré. A noter que 22 % des enseignants souhaiteraient changer de métier dans les prochaines années et aller éventuellement dans le privé. 

A noter encore que, après le pouvoir d'achat, les personnels placent parmi leurs priorités les perspectives de carrière, avant la charge de travail, mais les enseignants du 1er degré placent en troisième position la formation professionnelle continue. D'ailleurs, interrogés sur cette formation continue, ils sont 48 % à demander que soient pris en compte leurs besoins professionnels, un taux qui monte à 58 % chez les enseignants du premier degré et presque autant chez les "moins de 35 ans".

Interrogés sur les évolutions de leur carrière et de leurs droits, ils sont 75 % à accepter "quelques évolutions", mais sans remise en cause de leur statut. S'agissant des retraites, ils sont attachés au niveau de revenu et au maintien de l'âge légal. L'UNSA les a également interrogés sur les valeurs du service public. Vient en tête l'égalité (60 %), suivie de "l'intérêt général" (57 %) et de la laïcité (45 %, 48 % chez ceux qui sont proches de l'UNSA et un pourcentage du même ordre chez les "plus de 55 ans"). Interrogés sur les valeurs de la République, ils placent en tête la Fraternité (46 %), avant l'Egalité (37 %) et la Liberté (11 %). Ils sont plus de 3 sur 4 à penser que "l'Ecole doit éduquer à l'égalité femmes - hommes".

Le baromètre 2017 ici. Les résultats 2018 devraient être publiés prochainement.

 

 

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