Ces métiers "masculins" qui recrutent des talents féminins... et inversement (CIDJ)
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 16 février 2018.
En France, seuls 17% des métiers sont "mixtes". Quelles sont dès lors les perspectives pour les femmes dans les secteurs qui recrutent en 2018 ? A l’occasion de la sortie de la sixième édition du guide "Ces secteurs qui recrutent", le CIDJ (Centre d’Information et Documentation Jeunesse), rappelle la définition donnée par le Conseil économique social et environnemental, "un métier est dit mixte lorsque les femmes et les hommes représentent une part comprise entre 40% et 60% de ses effectifs (…) Sur 87 familles professionnelles, seules 13 sont mixtes." Les connaître encourage les jeunes à déconstruire leurs préjugés et à s’orienter en fonction de leurs réelles affinités.
Le guide propose un panorama de la place des femmes dans les secteurs qui recrutent, les secteurs féminisés, les évolutions en cours, et les bastions masculins qui recherchent de jeunes talents. Parmi les secteurs qui recrutent massivement, les services à la personne, de santé, du secteur de la propreté, de l’hôtellerie-restauration, du commerce-vente, de l’industrie. Très féminisés, concernant des emplois peu qualifiés, ils font face généralement à de fortes difficultés de recrutement. Le recours aux candidatures masculines est sans doute une piste pour réussir un recrutement et améliorer la mixité de ces métiers. La marge de progression est grande : à titre d’exemple le secteur de la petite enfance ne compte que 1,5% d’hommes !
Les secteurs qualifiés où les femmes sont plus présentes que les hommes regroupent l’enseignement, la gestion et l’administration des entreprises, les assurances ou la banque. Quand aux secteurs "masculins" qui recherchent des talents féminins, ce sont principalement l’informatique-numérique, le commerce et la vente, la recherche-développement, et le BTP-construction.
Si cette édition, comme les cinq précédentes, s’adresse aux professionnels de l’orientation et de l’emploi, il intéressera également un public plus large auquel il apportera des données issues de travaux prospectifs sur les métiers, ainsi que d’études de nombreux observatoires de branche ou d’organisations professionnelles.
Le site du CIDJ ici
Jacqueline Pelletier