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ParcourSup : le Conseil d'Etat saisi, appel interfédéral à la mobilisation et préavis de grève, réactions de la FCPE, du SEP, des Régions

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 25 janvier 2018.

Le groupe des sénateurs CRCE (Communiste, républicain, citoyen et écologiste) organise un recours en référé auprès du Conseil d’État pour obtenir la suspension de l’arrêté du 19 janvier qui met en place "Parcoursup". Il relève que ce portail "permet de demander aux candidat-e-s des données sur leur parcours extrascolaire (CV, activités sportives et artistiques, attestations de formations diverses, etc.)". Cela en fait "un outil aux services des établissements supérieurs pour sélectionner les étudiant-e-s qu’ils souhaiteraient accueillir", ce qui constitue "une application anticipée du projet de loi relatif à 'l’orientation et à la réussite des étudiants' qui sera discuté par le Sénat les 7 et 8 février prochains et qui donnera aux universités ce pouvoir de sélection". C'est cette stratégie du "fait accompli" et "cette violation flagrante des droits du Parlement" qui constitue l'argument juridique du groupe.

Pour sa part, la FCPE voit dans le choix du ministère de séparer les travaux sur la réforme de la voie professionnelle et des lycées d'enseignement général et technologique "un renoncement à l’ambition d’un lycée pour tous". Si elle est "favorable à la réduction des épreuves du baccalauréat", elle conteste le système proposé par le rapport Mathiot aux dépens d' "exercices certificatifs réguliers". De plus, "remplacer les filières S, L et ES (...) par des parcours (...) ne résoudra pas le problème de fond : la hiérarchie et le cloisonnement des filières." Enfin, la fédération de parents d'élèves "s’opposera à un projet qui ferait du lycée, un lieu de pré-orientation de l’enseignement supérieur".

Le SEP, le syndicat UNSA de l'enseignement privé demande au ministre de "démontrer que cette réforme n’a pas pour objectif de faire des économies, ni d’enfermer les élèves dans des choix trop précoces". Il redoute de plus que, dans des établissements où la "concertation" se résume "à des échanges entre la direction et quelques proches", les marges de manœuvre ne soient utilisées d'abord "pour satisfaire quelques uns et détriment du plus grand nombre". Il estime par ailleurs que les établissements devront s'organiser en réseau "afin d'offrir un véritable choix aux élèves", faute de quoi "la concurrence entre établissements sera renforcée".

De son côté, "l’interfédérale nationale FERC CGT, FNEC FP-FO, FSU, SUD Solidaires, et les organisations de jeunesse SGL, Solidaires étudiant-e-s, SUD Education, UNEF, UNL appellent à la mobilisation le 1er février" et le syndicat FO des lycées et collèges a déposé un préavis de grève pour ce jour. Elle dénonce l'autonomie augmentée des établissements qui pourraient "proposer leurs propres Majeures" : "Dans ces conditions, le Bac ne peut être que local et n’a plus rien d’un diplôme national." L'offre de Majeures et de Mineures pourrait être organisée par les établissements mis en réseau, ce qui "programme la fin de la carte scolaire et la multiplication des compléments de service et des fermetures de postes en fonction de l’attractivité de tel ou tel lycée à tel ou tel moment". Les horaires disciplinaires n'étant plus garantis, "des milliers de postes" sont menacés. L'interfédérale évalue déjà "à 25 000 le nombre de postes que cette réforme pourrait supprimer." S'y ajoute la possibilité d'une variation des heures de services "de 16 à 20 heures pour un certifié, de 13 à 17 heures pour un agrégé".

L'association des "Régions de France" accueille "avec intérêt" plusieurs des propositions contenues dans le rapport Mathiot, mais les collectivités demandent "à être associées à la réflexion suffisamment en amont pour anticiper les conséquences potentielles sur la conception des établissements, des locaux, des laboratoires et des équipements". Elle s'inquiète aussi de l'avenir de la voie professionnelle "si la complémentarité avec l’apprentissage est mise à bas?"

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