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Mission Mathiot : ce qui est tranché, ce qui reste en suspens

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 11 janvier 2018.

L'enseignement de la philosophie commencera-t-il en première ou restera-t-il réservé aux terminales ? Le bulletin de notes sera-t-il pris en compte pour le bac ? à hauteur de 10 % ? Ce sont, selon les informations obtenues par les organisations reçues mardi 9 janvier par la "mission Mathiot", deux points qui restent en suspens. Selon les syndicats étudiants et lycéens, l'UNSA, le SGEN, la FCPE et Education & Devenir, la mission remettra son rapport fin janvier ou début février, et après une séquence de concertation avec les organisations syndicales, des groupes de travail seront mis en place sur les programmes, la formation, l'accompagnement et l'orientation des élèves. 

La scolarité au lycée sera organisée en trois blocs: le tronc commun (dont la part baissera en avançant dans la scolarité), la spécialisation avec "majeures" et "mineures" et l'orientation. Pour ce dernier bloc, deux ou trois heures seraient réservées dans l'emploi du temps hebdomadaire des élèves, et les enseignants du supérieur pourraient y intervenir. Un volant d'heures annuelles s'y ajouterait. 

En ce qui concerne les majeures, elles pourraient être organisées de façon à constituer 9 à 10 possibilités pour le bac général et 6 ou 7 pour le bac technologique. Il est vraisemblable que les élèves suivant une même majeure seraient regroupés dans une même classe, ce qui éviterait une dispersion des moyens et la constitution de majeures "exotiques", mais pourrait amener à la reconstitution de filières.

Une majeure associe deux disciplines qui sont proposées dans tous, ou presque tous les lycées. Mais certains établissements pourront proposer des majeures complémentaires, éventuellement en associant une discipline de la voie technologique et une de la voie générale. Il serait possible de changer de majeure entre la 1ère et la terminale en gardant une des deux disciplines, et même de changer de voie (générale, technologique ou professionnelle); des "sas" seraient mis en place.

 

L'examen comporterait six épreuves terminales, deux en 1ère et quatre en terminale : chacune des deux disciplines de la majeure, philosophie et grand oral. Les épreuves de la majeure auraient lieu au retour des vacances de printemps, la philosophie et le grand oral en juin, ce qui pose d'ailleurs des problèmes de calendrier de l'orientation non résolus. La question des autres épreuves ne l'est pas non plus. Le contrôle continu serait abandonné et le contrôle en cours de formation serait réservé à l'EPS, la seule discipline dont les enseignants l'acceptent. Pour toutes les autres disciplines, seraient organisées  au niveau des bassins des épreuves ponctuelles, anonymes, avec des banques de sujets et des corrections-types. Mais il ne faudrait pas perdre le mois de janvier après avoir récupéré le mois de juin !

En ce qui concerne le grand oral, une version "solennisée et individualisée" des TPE, les élèves en choisiraient le sujet en début de terminale, après y avoir réfléchi en fin de première. Ils pourraient le préparer seul ou en groupe. Le jury comprendrait trois personnes, dont une personnalité extérieure, pas nécessairement un universitaire.

Il y aurait compensation entre les disciplines et chaque élève aurait à sa disposition une "corbeille" de coefficients, à répartir comme il le souhaite sur les différentes disciplines et épreuves... Le rattrapage serait limité à un examen du livret scolaire. Chaque élève aurait un "supplément de diplôme", un relevé de compétences et d'expériences réalisées au lycée, comme le fait d'avoir été élu... 

La mission envisage un élargissement des responsabilités du conseil pédagogique qui traiterait aussi des questions dévaluation et d'orientation et auquel seraient associés des parents et des élèves

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