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Mathématiques : comment mesurer le niveau des élèves (Dossiers de la DEPP)

Paru dans Scolaire le mercredi 22 novembre 2017.

La DEPP (le service statistique et d'évaluation de l'Education ntionale) vient de publier deux dossiers qui analysent les résultats obtenus dans le cadre du cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillon (CEDRE) en 2014. L’un fait le point sur les acquisitions des élèves en mathématiques en fin d’école primaire et l’autre en fin de collège. Ils proposent un bilan des compétences et des connaissances des élèves et rendent compte de leur évolution entre 2008 et 2014.

Concernant l’école primaire, la DEPP rappelle en préambule pourquoi cette évaluation est difficile pour les élèves : "Il s’agit pour eux de répondre à un questionnaire de deux heures, sur l’ensemble de ce qu’ils ont pu étudier en mathématiques sans révision préalable." Une tâche dont ils s’acquittent "en s’appliquant aussi consciencieusement que les autres tâches scolaires".

La méthodologie de CEDRE permet de définirles acquis des élèves en mathématiques en fin de CM2 qui, comparés à 2008, montrent une stabilité en termes de score moyen mais la DEPP souligne que le pourcentage d’élèves en difficulté passe de 15% à 16%. En 2014, l’évaluation CEDRE comportait deux volets : l’un "classique" effectuée sur support papier et l’autre sur support numérique. Une dématérialisation qui a montré que "beaucoup de compétences étaient identiques quel que soit le support".

Des différences d’analyse selon les supports

Néanmoins, le service statistique souligne les difficultés d’analyse selon les supports : "Tracer une figure géométrique sur le papier ou sur l’écran, mesurer ou vérifier un alignement de points ne fait appel ni aux mêmes outils ni aux mêmes propriétés." Autre constat, lorsqu’on introduit des items utilisant des supports multimédias comme l’animation, la simulation, la 3D ou les vidéos, "l’analyse des résultats montre que ces items ne sont réussis qu’à partir des groupes de haut niveau de l’échelle CEDRE".

L’analyse des résultats de l’évaluation 2014 en fin de 3e, démontre que "seuls 23% des enseignants font travailler au moins une fois par quinzaine leurs élèves sur support numérique". Un usage encore faible corroboré par les élèves puisque 69% d’entre eux déclarent qu’ils n’utilisent jamais ou rarement de supports numériques en cours de mathématiques.

Comme en 2008, les enseignants déclarent laisser leurs élèves utiliser leur calculatrice de manière de plus en plus libre de la 6e à la 3e, un tiers l’interdit en 6e et plus aucun en 3e. La DEPP considère que "derrière cet élargissement de la liberté d’usage, se pose la question de la construction progressive, au fil des quatre années, d’une certaine autonomie des élèves". Plus les élèves sauront se servir de leur calculatrice et plus elle leur sera utile : "Dans la résolution de problèmes, la calculatrice est un moyen pour des élèves ayant des difficultés en calcul de s’impliquer sans être freinés par les obstacles calculatoire."

Les dossiers n°208 et n°209 de la DEPP ici et ici

 

 

 

 

 

Colette Pâris

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