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Pourquoi la réforme du DNB (diplôme national du brevet) ne satisfait pas les enseignants.

Paru dans Scolaire le mardi 24 octobre 2017.

La réforme du DNB, le brevet des collèges (voir ToutEduc ici), a fait l'objet d'un vote négatif lors de sa présentation au CSE (Conseil supérieur de l'éducation) le 19 octobre. Voici les principaux arguments des organisations syndicales.

Le SNALC (syndicaat FGAF des lycées et collèges) a voté pour le projet, bien qu'il ait considéré que le texte, "s'il présente des améliorations par rapport à la version précédente, ne va malheureusement pas changer grand chose aux problèmes de fond".

Plusieurs organisations, UNSA (A&I, SE, SIEN), CFDT (SGEN et FEP), FCPE, FAGE, UNEF et SGL ont fait une déclaration commune dans laquelle elles considèrent que le ministère se saisit des difficultés mises en évidence lors de la première session du DNB cette année pour proposer "des réponses qui sont autant de renoncements à avancer vers un diplôme en phase avec les compétences du socle commun". Elles dénoncent "une conception malthusienne des diplômes". En outre, la FEP-CFDT considère que "la diminution de la part des points liés au socle commun" constitue une mesure "à forte charge symbolique tout comme le retour à un découpage disciplinaire". Pour le SGL, le brevet "est en passe de redevenir un mini baccalauréat avec ses épreuves sur table". Pour la FCPE, "c’est le retour à un examen sanction qui va renvoyer les élèves seuls face à leur échec. D’autant que rien n’est fait au lycée pour que [les élèves] qui ne maîtrisent pas le socle puissent poursuivre son acquisition."

A l'inverse, la CFE-CGC considère que le brevet "conserve hélas le principe du contrôle continu du socle, dont l’évaluation est pure et simple mystification". Pour la FNEC (la fédération FO de l'enseignement), le maintien de la validation des domaines du socle commun "est inacceptable, et ce même si la place des domaines du socle commun dans l’attribution du DNB est minorée (...) L’épreuve orale a toujours vocation à évaluer ce qui se décide et se fait localement, établissement par établissement : parcours multiples (avenir, citoyen…) ou EPI (...) L’école du socle n’est pas compatible avec l’école de la République."

Pour le SNES, le syndicat FSU des enseignements de second degré, "toutes les disciplines doivent être prises en compte en tant que telles pour l'obtention du DNB" et il demande "que soit ré-ouvert le débat sur le contenu du LSU [livret scolaire unique] et les bilans de fin de cycle, dont le sens et la mise en oeuvre posent de nombreux problèmes dans les établissements". Le SNEP (le syndicat FSU de l'éducation physique) fait part de sa "complète incompréhension" d'un projet qui ne fait "aucune référence à l’EPS" et il est "complètement aberrant d’avoir en parallèle une usine à gaz visant à valider le socle alors que l’évaluation des programmes dans le cadre du DNB suffirait à valider les acquisitions recherchées dans le cadre du socle commun (...)". Il propose de "prendre en compte les enseignements spécifiques de l’EPS, des arts plastiques, de l’éducation musicale et des langues vivantes".

 

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