Education sexuelle : pas assez au Québec, trop en Flandre
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 20 octobre 2017.
Selon nos confrères du Devoir, "la vague de dénonciations d’inconduite sexuelle a rebondi jeudi" quand le ministre québécois de l'éducation a dit "souhaiter" que "la formation en éducation à la sexualité soit obligatoire l’an prochain dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec". Actuellement, cette éducation n'est donnée que dans 200 écoles volontaires. Elle porte sur la notion de consentement, de harcèlement ou d’agression sexuelle et aborde les questions de contraception et les relations amoureuses. Beaucoup jugent timide Sébastien Proulx qui pourrait rendre obligatoire cet enseignement, d'autant plus "qu’il y a un consensus social assez fort à ce sujet au Québec" et que la dénonciation par les femmes sur les réseaux sociaux des agressions sexuelles qu'elles subissent a pour suite logique "l’implantation de programmes rigoureux de prévention des agressions sexuelles dans les écoles". Toutefois, "le bilan de la première année des projets-pilotes, publié au printemps, parlait d’un malaise chez les enseignants qui doivent aborder les questions d’agression sexuelle, d’identité de genre ou d’homosexualité".
En Flandre en revanche, selon RTL, une brochure et un site destinés aux niveaux CM2-6ème créent l'émoi. Le site "Alles over seks" ("Tout sur le sexe") auquel renvoie la brochure propose en effet des réponses à toutes les questions relatives à la contraception, aux règles, à l'identité de genre, mais aussi à la masturbation, à la pénétration anale, à la pénétration vaginale, à la fellation, "le tout illustré par des dessins très clairs". Le ministre flamand de la jeunesse estime que "le guide permet à des jeunes qui se posent des questions délicates de ne pas tomber sur des sites internet qui contiennent des réponses inappropriées".