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Accès à l'enseignement supérieur : les recommandations de la Commission européenne

Paru dans Scolaire, Orientation le dimanche 01 octobre 2017.

Faut-il que la sélection, au lycée, détermine l'accès à l'enseignement supérieur ? Faut-il laisser ce soin aux établissements d'enseignement supérieur ? Les deux ? Ou le moins possible de sélection, comme en France ? Aucun système n'est idéal, estime la Commission européenne qui publie une "Étude sur l'impact des systèmes d'admission sur les résultats de l'enseignement supérieur".

La sélection au niveau scolaire, comme en Allemagne, Pologne, Italie... donne "de bons résultats" en termes de rendement : "faibles taux de chômage parmi les récents diplômés" et meilleure adéquation entre la formation et l’emploi. Mais c'est que la sélection précoce identifie les élèves "qui sont les plus susceptibles d’avoir une meilleure transition vers le marché du travail" et limite le nombre des poursuites d'études, ce qui évite "le risque d’une surproduction de diplômés". Et "ces systèmes ont les taux de participation les plus faibles d’étudiants issus de milieux plus modestes", ils ne sont efficaces "que pour ceux qui sont socialement privilégiés au départ".

La sélection par les établissements d'enseignement supérieur (Finlande, Portugal) donne "des taux de diplomation légèrement plus élevés que la moyenne et ils ont tendance à accepter (mais pas forcément diplômer) plus d’étudiants de plus de trente ans".

La sélection "minimale" comme en France, donne "de bons résultats pour ce qui est d’égaliser les chances d’admission à l’enseignement supérieur pour les étudiants provenant de milieux sociaux défavorisés", mais les résultats "ne sont pas particulièrement reluisants au chapitre de l’obtention des diplômes".

La double sélection, scolaire et par les établissements donne au contraire de très bons résultats en termes de diplomation, "en excluant davantage d’étudiants de milieux socioéconomiques défavorisés", mais en permettant "l’entrée d’un plus grand nombre d’étudiants âgés", ce qui, d'ailleurs ne préjuge pas de leur succès.

Qu'en conclure ? La Commission recommande d'abord aux établissements d'enseignement supérieur de simplifier la manière dont les cursus sont présentés aux élèves, d'améliorer leur information, d'avoir davantage de souplesse pour s'adapter à la demande des élèves et du marché du travail, mais aussi de considérer que l'inclusion sociale fait partie de leurs missions. Ils pourraient aussi "opter pour des mécanismes qui atténuent les inconvénients d’un changement de programme au cours des premières années d’études".

Au lycée, il faudrait retarder "le plus possible", la répartition des élèves du secondaire par filières et "permettre à plus d’élèves" de passer dans les séries "qui conduisent à une filière universitaire". Il faut aussi améliorer "la qualité de l’information et des conseils" prodigués aux lycéens de façon que leurs orientation en terminale "soit l’aboutissement d’un processus". Ce qui suppose d'ailleurs "une collaboration étroite" entre secondaire et supérieur.

La synthèse de l'étude ici

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