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Rythmes : la FCPE s'organise pour défendre la semaine de 4,5 jours

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 14 septembre 2017.

Lettres ouvertes aux maires, demandes d'évaluation, réunions de parents.... Les sections nationale, départementales et locales de la FCPE s'organisent depuis cet été pour la défense de la semaine à 4,5 jours. Dans l'académie de Toulouse, où la FCPE tenait, ce jeudi 14 septembre 2017 sa conférence de presse de rentrée, la fédération de parents d'élèves prévoit de la "communication positive sur des exemples vertueux", donc sur les dispositifs qui marchent. Par exemple celui de Toulouse où le périscolaire est structuré depuis plus de 15 ans, soit dans un cadre municipal, soit dans un cadre associatif, et qui fonctionnait déjà, avant 2013, avec 5 matinées de classe (3 mercredi sur 4) depuis la réforme Darcos (2008). "Quand on entend que c'est catastrophique de travailler le mercredi, on est très étonné car ce n'est pas ce que l'on constate", poursuit Géraldine Chadirat, la vice-présidente de la section FCPE Haute-Garonne. Elle a d'ailleurs demandé à la rectrice la réalisation d'une évaluation scientifique des effets des rythmes scolaires sur les apprentissages. Une première demande a été faite en mai dernier. La fédération appelle les communes "à ne pas se précipiter" avant que cette évaluation ait pu être réalisée, et les DASEN à "ne pas accepter des organisations sur 4 jours décidées sans concertation, ni projet éducatif".

La FCPE 31 avait également envoyé une lettre ouverte aux maires en juin dans laquelle elle expliquait les raisons de son attachement aux 4,5 jours. Autre mesure envisagée : collecter des données pour "avoir une cartographie, et s'appuyer sur cette cartographie pour les débats", explique Géraldine Chadirat. Les débats sont d'autant plus importants, selon la vice-présidente, que même si "Toulouse n'a pas donné de signes de velléités de retour à 4 jours", que des villes moyennes de l'agglomération susceptibles de basculer ne l'ont pas fait non plus (Blagnac, Flourens), le retour à 4 jours reste possible.

Seulement 2,6 % des communes ont opéré un retour à la semaine de 4 jours en Haute-Garonne

Dans ce département, deux éléments avaient pu de fait bloquer les écoles pour cette rentrée : "le DASEN avait indiqué qu'il ne validerait pas des systèmes différents sur une même commune", explique Géraldine Chadirat. "Par ailleurs, le conseil départemental avait dit qu'il ne changerait pas le marché des transports pour 2017, tout comme les autres opérateurs de transport." Dans le Tarn-et-Garonne, le DASEN aurait de son côté, selon la coordinatrice académique de la FCPE, exprimé ouvertement son soutien au maintien de la semaine à 4,5 jours.

Pour cette rentrée, selon la FCPE, seules 10 communes (2,6 %) sont repassées à 4 jours, sur les 346 qui comptent une ou plusieurs écoles en Haute Garonne. 55 écoles réparties sur 39 communes en avaient fait la demande. Dans le Lot, 6 écoles de 5 communes ont basculé sur la semaine de 4 jours (65 communes avaient fait la demande) ; dans le Tarn-et-Garonne, cela a concerné 4 écoles sur 23 qui l'avaient demandé ; en Ariège, aucune demande n'a été faite.

Une caravane pour communiquer sur tout le territoire

Au niveau national, la FCPE a reconduit par ailleurs, pour la deuxième année consécutive, son opération "caravane" avec le soutien du commissariat général à l’égalité des territoires (CGET). Depuis le 4 septembre et jusqu'au 23 septembre, des représentants de la fédération sillonnent une trentaine de quartiers de la politique de la ville sur tout le territoire, pour aller à la rencontre des parents et dialoguer avec eux "sur tous les sujets qui marquent cette rentrée", dont les rythmes scolaires.

Aux haltes qui ont été organisées dans le département des Hauts-de-Seine entre le 5 et le 7 septembre, la FCPE 92 a ajouté la programmation de réunions, également avec les parents, "pour expliquer pourquoi la FCPE tient à la semaine de 4,5 jours car nulle part on entend parler de l'intérêt de l'enfant", confie Marcel Cerf, le président de la section FCPE de Gennevilliers. Dans ce département, seules 2 villes ont basculé sur la semaine à 4 jours pour la rentrée prochaine, Puteaux et Colombes, les autres étant, selon le représentant FCPE, attachées au dispositif. "La Ville de Gennevilliers tient à garder ce fonctionnement pour lequel elle a d'ailleurs donné des moyens", poursuit Marcel Cerf. "Nous avons ici un taux de participation de 90 % sur les activités périscolaires et la Ville s'est particulièrement investie en embauchant 40 animateurs."

"La résistance s'organise", pouvait-on lire dans la lettre d'information de juillet de la FCPE nationale qui assurait également qu'elle "ne laissera[it] pas les politiques jouer avec le bien-être et l’apprentissage de leurs enfants".

Camille Pons

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