Ce que les parents demandent aux collectivités (FCPE Ile de France)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 08 février 2010.
La FCPE Île de France adresse aux candidats à l'élection régionale, un questionnaire qui exprime un ensemble de préoccupations, qui concernent toutes les collectivités de l'hexagone: restauration scolaire, gratuité, statut des parents délégués, stages dans l'enseignement professionnel, soutien scolaire, dispositifs biométriques et de vidéo surveillance, rôle des TICE, scolarisation des enfants handicapés, faiblesse de la médecine scolaire et de l'hygiène, absence de projet éducatif global. Voici des éléments du texte de la FCPE (à retrouver sur son site), limités à ce qui est effectivement du ressort des collectivités, ou du moins sur lesquels elles pourraient peser.
La restauration scolaire est chère, et assurée dans de mauvaises conditions. Les parents demandent notamment l'application de la norme Afnor X.50-220, relative à l'accueil. Ils souhaiteraient que les cantines "deviennent des lieux de rencontre, de convivialité et d’éducation nutritionnelle".
Les parents dénoncent les atteintes à la gratuité, mais aussi le financement de projets pédagogiques "par des sources de nature commerciale", comme "l'implantation d’antennes relais de téléphonie mobile". Ils estiment que "le phénomène s’amplifie".
Ils souhaitent un statut pour leurs représentants, afin qu'ils puissent être indemnisés de leur perte de salaire, et protégés vis-à-vis de leur employeur lorsqu’ils s’absentent dans le cadre de leur fonction. Ils se proposent d'intervenir dans "la confection du cahier des charges des appels d’offres et des marchés". Ils suggèrent par ailleurs "la création d’un statut de chargé de mission" qui permettrait à la collectivité d'être représentée au Conseil d'administration des établissements, les élus ne pouvant se rendre à toutes les réunions.
Ils s'inquiètent de "la systématisation de la vidéosurveillance" et des dispositifs biométriques, qui sont des outils "de contrôle et non d’éducation", et demandent quels contrôles de leur utilisation est prévue.
S'agissant de l'enseignement professionnel, ils sont favorables "à la création d’une banque inter-académique des stages par secteur d’activités, référençant les entreprises adhérant à la charte des stages, permettant ainsi aux élèves et aux apprentis de ne plus avoir recours au carnet d’adresses de leur famille ou de leurs relations".
Les parents dénoncent la situation faite aux RASED (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) et "les difficultés rencontrées par les SEGPA (sections d’enseignement général et professionnel adapté) tandis que les microlycées "démontrent que le décrochage scolaire n’est pas une fatalité", mais que "les sociétés commerciales de soutien scolaire fleurissent".
Ils demandent encore un "grand débat" sur le rôle des TICE (technologies de l'information et de la communication pour l'éducation), dont ils voient bien l'intérêt, mais aussi les limites, voire les dangers. La FCPE propose "l'implantation systématisée" de "maisons numériques" de proximité, pour que nul ne soit exclu de leur usage.
S'agissant de scolarisation des enfants handicapés, la FCPE demande "l’approfondissement de l’analyse sur l’articulation entre établissements scolaires ordinaires et établissements médico-sociaux", ainsi que l'inscription de "la scolarisation des enfants handicapés dans tous les projets d’établissement" et qu'une échéance soit fixée pour que les établissements scolaires soient tous rendus accessibles.
Elle dénonce la faiblesse de la médecine scolaire que la collectivité pourrait "sauver ". En matière d'hygiène, elle s'inquiète de l'état des blocs sanitaires: "absence de savon liquide, de papier hygiénique, de séchoirs à mains ou de papier à cette fin... L’éducation à la sexualité "contribue de manière spécifique à préparer l’élève à sa future vie d’adulte", mais "le planning familial, comme la CPE", constatent que les textes ne sont pas appliqués et que "la contraception féminine (…) reste majoritairement écartée de manière incompréhensible" alors que les préservatifs masculins sont largement distribués.
Les parents demandent enfin que les collectivités élaborent des projets éducatifs structurés et cohérents, incluant une analyse du rythme scolaire et la liaison entre école et activités périscolaires et extrascolaires,