Le projet pour le collège du SNCL-FAEN
Paru dans Scolaire le lundi 11 septembre 2017.
Le syndicat FAEN des collèges et lycées vient de publier ses propositions pour "une réforme ambitieuse du collège". Partant du principe que "le collège unique a échoué", le SNCL situe ses propositions dans un ensemble plus vaste qui envisage d'abord la durée de la scolarité. Les élèves passeraient entre 5 et 6 ans à l'école élémentaire, donc avec la possibilité d'un redoublement. Cette année servirait à "faire acquérir, dans des groupes à effectifs très réduits, les notions de base". Ils passent ensuite 4 à 5 ans au collège où ils entrent "entre 10 et 12 ans". Ils passent ensuite 2 à 4 ans au lycée, "deux ans correspondant à certaines formations, CAP ou BEP".
Au collège, "l'essentiel de l'horaire d'enseignement" est consacré à "la consolidation et l'approfondissement des connaissances, l'apprentissage du travail autonome et la préparation aux grands choix d'orientation". Toutefois, seront proposés aux élèves qui "n'éprouvent pas ou que peu de difficultés et qui constituent encore la majorité dans de nombreux établissements", "divers approfondissements" et "des options" de façon qu'ils ne se retrouvent pas "dans des classes totalement hétérogènes qui freinent le plein développement de leurs potentiels". Quant aux élèves qui, malgré "l'année supplémentaire" à l'école, continuent d'avoir des lacunes, ils seront regroupés dans des classes "semi-hétérogènes", avec un enseignement "en groupes homogènes à effectifs très réduits" dans les disciplines où ils ont le plus de difficultés. Ceux qui ont "les plus lourdes difficultés" iront en SEGPA.
Les classes comptent au maximum 24 élèves, ce qui suppose d' "augmenter massivement" le nombre des nouveaux enseignants. Les programmes seront revus et pour chacun seront définis "des programmes noyaux" dont les contenus "doivent être acquis par tous les élèves". L'année supplémentaire que les élèves "éprouvant des difficultés persistantes" passeraient au collège serait consacrée "à un rattrapage intensif des lacunes subsistant parmi les connaissances indispensables à la poursuite de la scolarité dans l'un des types de lycée", "dans des groupes à effectifs très réduits".
A la fin de la classe de 5ème (ou de 4ème), les élèves, sur demande de leur famille, "pourront être orientés vers une formation de lycée professionnel", tandis que seront créées des "structures adaptées" pour les jeunes "en situation de refus scolaire". Ceux qui persisteraient dans leur refus seraient placés "dans un dispositif adapté".
Les enseignants doivent pouvoir faire appel à des personnes ressources pour les aider, et ils doivent être formés aux "spécificités de leur mission dans le type d'établissement où ils exercent", les certifiés doivent avoir 15h de cours devant élèves, et 3h "de concertation, d'heure de vie de classe et de suivi individualisé des élèves". Le SNCL n'appelle pas à la création d'un corps spécifique et n'exclut pas les agrégés du niveau collège.