L'essentiel de l'interview de J-M Blanquer à l'Obs
Paru dans Scolaire le vendredi 25 août 2017.
Jean-Michel Blanquer a donné à l'Obs daté d'hier 24 août une interview dans laquelle il reprend plusieurs points et explications déjà connus, mais en précise d'autres. Voici l'essentiel de ce qui apparaît comme nouveau. Le ministre de l'Education nationale évoque ses relations avec le président de la République : "Nous sommes intellectuellement en osmose".
S'agissant de la lecture au CP, il indique que, "dès le mois de décembre, un enfant qui ne sera qu'imparfaitement entré dans la lecture devra être suivi avec une attention particulière", mais il ne précise pas par qui et avec quel dispositif sera assuré ce suivi. En revanche, en matière de formation des enseignants, "on s'appuiera sur les découvertes des neurosciences, donc sur une pédagogie explicite, de type syllabique". En mathématiques, "on pourra s'intéresser à ce qui se passe à Singapour". Mais surtout, il demande que "70 à 80 % des intervenants [dans les ESPE, écoles supérieures du professorat et de l'éducation] soient des enseignants chevronnés (....), ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui".
En ce qui concerne le recrutement des enseignants, il estimerait "logique que le chef d'établissement ait un rôle à jouer", mais ne précise pas lequel et renvoie à des discussions "dans les mois à venir".
Par ailleurs, le budget 2018 de l'Education nationale "fera clairement partie [des] priorités" du Gouvernement, mais "l'Education nationale devra être mieux gérée au cours des prochaines années pour contribuer à l'effort national". Le ministre ne donne pas de piste sur ce que serait cette meilleure gestion.
Interrogé sur la mixité sociale au collège, le ministre la situe au niveau des établissements et non des classes. Il estime que ce sont les options et les projets qui permettent de renforcer leur attractivité. Il refuse une "vision doloriste du monde" et il récuse l'accusation d'élitisme portée contre le système scolaire; il ne veut "ni pédagogisme ni égalitarisme", mais c'est parce qu'il "aime l'égalité et la pédagogie".