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Rythmes, dédoublements, musique, redoublements : un tableau des réactions syndicales

Paru dans Scolaire le vendredi 23 juin 2017.

"Même s’il ne s’agit pas d’un retour franc à la semaine des 4 jours, le SNALC se réjouit de la possibilité offerte par ce décret de prendre enfin des décisions adaptées aux territoires et aux acteurs de terrain." Le syndicat FGAF des lycées et collèges, en liaison avec le SNE, son homologue pour le 1er degré, rappelle qu'il "dénonce depuis le début (...) l’absurdité de l’organisation de la semaine de classe sur 9 demi-journées" et il appelle "les équipes pédagogiques à interpeler les acteurs des conseils d’école pour que le retour aux quatre jours dès la rentrée 2017 soit décidé", ce qui suppose l'accord du conseil municipal et du DASEN. 

De même le SNUIPP (syndicat FSU du 1er degré) fait valoir que ""les enseignants souhaitent le retour à la semaine de 4 jours"(voir ToutEduc ici), un point de vue que ne partage pas le SGEN-CFDT (voir ToutEduc ici).

Ce n'est pas non plus la position du CNEA, le syndicat des employeurs de l'animation qui dénonce une "menace pour les secteurs de l’animation et du sport" et qui "invite le gouvernement à ne pas se précipiter vers ce qui pourrait être un recul important dans l’apprentissage et l’éveil des enfants". Il rappelle que 8 M€ ont été investis pour la formation des personnels assurant "les nouveaux temps d’activités périscolaires".

Pour sa part, la CGT Educ’action "demande l’abrogation de tous les décrets sur les rythmes scolaires depuis 2008", dénonce l'impact du retour à la semaine de 4 jours "sur les emplois des animateur.trices des associations d’éducation populaire" et une succession de modifications qui "n’aide pas à la nécessaire cohérence et à la lisibilité du projet éducatif de l’éducation nationale". Elle annonce "plusieurs journées de grève appelées de manière unitaire avant les vacances scolaires".

Sur les dédoublements de CP et le PDM (plus de maîtres que de classes), la fédération CGT de l'éducation appelle les enseignants du 1er degré à se mobiliser "dans les jours à venir". Elle rappelle qu'elle "milite pour la baisse globale des effectifs par classe", mais considère qu'il faut prendre "des mesures pérennes, globales et travailler avec l’ensemble des partenaires, mairie, personnels, parents et non agir dans la précipitation pour répondre à une promesse électorale du président". De plus, ce sont des moyens pris sur ceux des élèves des autres classes des écoles de REP+ et sur les moyens de remplacement qui financeront cette mesure.

A Mayotte, cette question des moyens se pose plus encore, estiment la FAEN et le SAEM (les enseignants de Mayotte) : "Rappelons que l’ensemble du département est classé en éducation prioritaire, que dans certaines écoles le manque de salles de classe oblige, pour scolariser tous les élèves, à en accueillir certains le matin et d’autres l’après-midi". Les deux organisations demandent "une adaptation aux spécificités de Mayotte du dispositif arrêté pour les départements métropolitains", "un recrutement massif d’enseignants", la mise en place d’une véritable Espé et un "plan Marshall" de construction d’écoles et de classes.

Sur le "Plus de maîtres que de classes", le SNUIPP signale que quatre départements sont en grève ce 23 juin pour défendre ce dispositif puisque "ce sont plus de 200 postes [de M+] qui seraient supprimés en Seine-Saint-Denis, dans le Rhône, le Var et le Vaucluse. D'autres journées de grève sont prévues, le lundi 26 dans le Tarn-et-Garonne et en Seine-et-Marne, 29 juin en Haute-Garonne. Selon les informations recueillies par le SNUIPP, dans certaines académies, les DASEN "ont choisi de modifier les missions des maîtres supplémentaires", "ils ont de plus pioché dans les postes de remplacement, les dispositifs 'scolarisation des moins de trois ans' ou les nécessaires ouvertures de classe à la rentrée".

Par ailleurs, le SNUIPP dénonce la note aux recteurs (révélée par ToutEduc, ici) dans laquelle le ministre "invite les enseignants, dès le jour de la rentrée des classes, à proposer aux élèves, qui étaient déjà présents l'année précédente, d'accueillir leurs nouveaux camarades en musique, manière chaleureuse de leur souhaiter la bienvenue". Il y voit un "coup de trompette médiatique" et la manifestation d' "une sérieuse méconnaissance du fonctionnement des écoles" car une telle production artistique "ne s'improvise pas en quinze jours". 

Ce sont les propos du ministre sur le redoublement qui inquiètent le SNPDEN. Le syndicat FSU des personnels de direction demande quelle est la différence entre la déclaration du ministre ("le redoublement doit rester possible quand c’est dans l’intérêt de l’élève, et dans des cas qui doivent rester rares") et le texte actuel ("qui permet le redoublement dans des cas exceptionnels". Il dénonce "le trouble" des personnels "après des années d’efforts pour diminuer les taux de redoublement et pour prendre en charge la difficulté scolaire". Le syndicat liste d'autres sujets d'inquiétude, la régionalisation des lycées professionnels, la promotion de l'apprentissage, "l’autonomie accrue des établissements"...

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