Rythmes, dédoublements : J-M Blanquer confirme ses intentions aux élus de France urbaine, la position de la CFDT
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 16 juin 2017.
Le ministre de l'Education nationale "a confirmé ne pas vouloir forcer les communes à revenir à la semaine de 4 jours, mais seulement leur donner la possibilité de le faire si un consensus local devait y pousser", indiquent les élus de "France urbaine" qui ont rencontré mardi 13 juin Jean-Michel Blanquer. Par ailleurs, selon Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, Christian Estrosi, maire de Nice, et Yvon Robert, maire de Rouen, le ministre a insisté "sur la nécessité du pragmatisme concernant le dédoublement des classes de CP et CE1". Il s'agit d'une "mesure phare de ce début de mandat", qui doit "s'appliquer aux CP de REP+ dès la rentrée 2017", mais les collectivités ont besoin de temps "pour se mettre à jour concernant les CE1 de REP+ et les CP et CE1 de REP". Enfin "la compression financière amorcée par la réduction de la dotation globale de fonctionnement (DGF), de l'ordre de 10 milliards d'euros pour les 5 prochaines années, implique qu'un soutien financier adapté à la réalité des besoins est impératif, notamment au moment où l'injonction à renforcer la sécurisation des écoles tend les budgets 'éducation' des villes". Jean-Luc Moudenc, président de France urbaine, estime qu'il faut être pragmatique. "La méthode du ministre à cet égard nous rassure grandement", ajoute-t-il.
Ce n'est pas le cas des trois fédérations CFDT (SGEN, FEP, F3C) intéressées par la question des rythmes scolaires qui estiment que "permettre le retour à 4 journées de classe dès la rentrée 2017 est une remise en cause brutale des conditions d’accueil des enfants, de mises en œuvre de projets pédagogiques, d’exercice des ATSEM et des animateurs et animatrices péri et extrascolaires, d’organisation de travail des parents..." Elles ajoutent qu' "une fois de plus le raisonnement se fait uniquement sur le temps scolaire, les autres temps des enfants étant laissés dans l’ombre et avec eux les adultes qui les encadrent, les éduquent, les éveillent, les accompagnent (...) Qui a chiffré le nombre d’emplois en équivalent temps plein qui vont disparaître et les effets induits ?" Elles demandent que soit affinée "l’évaluation de la réforme introduite en 2013 pour en améliorer la mise en œuvre".