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Apprentissage : les causes de la baisse ne sont pas du côté des jeunes candidats (Dares)

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 25 mai 2017.

Pourquoi les jeunes collégiens ne se dirigent-ils pas davantage vers l'apprentissage aux niveaux CAP et bac professionnel ? Une évaluation, par la DARES, d'un dispositif d'accompagnement des jeunes candidats à l'apprentissage permet de mieux cerner les réalités de l'apprentissage. La direction de la recherche du Travail et de l'Emploi publie les résultats d'une expérimentation mise en place en 2010-2012 dans plusieurs missions locales. "La difficulté de développement de l’apprentissage dans le secondaire (voire sa baisse depuis 2008) n’est pas liée à l’effort de recherche des jeunes candidats. Il est probable qu’elle se rattache d’abord à la faiblesse de la demande de travail par les entreprises et qu’il pourrait être plus efficace d’inciter les entreprises à créer davantage de postes en apprentissage." Autre conclusion, "l’entrée en apprentissage est un processus plus incertain que l’entrée en lycée professionnel".

Cet accompagnement renforcé s'adresse à des jeunes de 15 à 17 ans qui sont, pour la plupart, encore au collège et qui cherchent un apprentissage au niveau V (CAP-BEP). Ils doivent faire face à la difficulté de trouver un employeur, mais aussi à des problèmes avec leur entourage familial, des difficultées financières, des problèmes de mobilité, de recherche de logement en urgence... Ils sont loin d'avoir tous des problèmes scolaires puisqu'un tiers d'entre eux déclare avoir "des résultats au-dessus de la moyenne de leur classe, un tiers dans la moyenne, un tiers en dessous". L'étude montre que "le niveau scolaire (en français ou en mathématiques) n’a pas beaucoup d’impact sur les chances de trouver un contrat".

Atteindre l'autonomie pour trouver un contrat

En revanche, "un certain nombre de compétences (savoir-être, motivation, sociabilité, etc.) expliquent de façon cruciale les disparités d’insertion professionnelle". Le programme d'accompagnement renforcé a un effet très positif sur le nombre des contrats signés par les jeunes, surtout les 15-16 ans, mais "les contrats supplémentaires signés par les jeunes accompagnés ont été trouvés – selon les déclarations des jeunes – presque exclusivement en mobilisant le réseau de leur entourage ou de leurs connaissances", ce qui peut "sembler surprenant" sauf à considérer que "la mobilisation du capital social (...) n’est pas spontanément optimale et qu’elle peut être stimulée" et que c’est la "force des liens faibles" qui permet de "multiplier le nombre d’opportunités potentielles". De plus, le passage par ce dispositif a permis au jeune de mieux se préparer aux entretiens de recrutement, d'avoir davantage confiance en eux, avec une meilleure estime de soi après une "mise au clair" de leurs compétences ou aspirations."

L'étude conclut que l’objectif d'un tel dispositif "n’est pas tant d’accéder à un emploi qu’atteindre l’autonomie" et qu'il est "préférable de confier aux jeunes la tâche de trouver leur futur employeur que de [leur] en fournir un directement", ce que confirme "une étude qualitative récemment effectuée (...) sur la mise en oeuvre de la garantie jeunes".

L'analyse est téléchargeable ici

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