Archives » Revue de la presse et des sites

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Le projet pour l'Ecole de C. Kerrero (interview de SOS éducation)

Paru dans Scolaire le vendredi 19 mai 2017.

Notre consoeur du Figaro, Marie-Estelle Pech, publie sur twitter une interview qu'avait donnée à SOS éducation Christophe Kerrero, possible directeur de cabinet de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, à l'occasion de la sortie de son livre l'an dernier "École, démocratie et société", qualifié de "remarquable" par Jean-Paul Mongin qui l'interroge. Il évoque un triple défi, "réduire le pourcentage d’élèves en échec", "mettre fin à toutes les formes de fausses valeurs véhiculées par le système, du relativisme culturel à l’égalitarisme niveleur en passant par le périphérique ludique et le pédagogisme", "ramener l’ensemble des élèves vers la culture française et la communauté nationale, car trop nombreux sont ceux qui ne s’y reconnaissent pas, ce qui conduit au dénigrement de la Nation et à la haine d’autrui".

Il s'agit pour lui de renouer "avec une certaine vision de l’homme" et "avec l’humanisme", l'Ecole devant s’éloigner "d’une technicisation des apprentissages" pour "transmettre les grands textes, les grandes œuvres d’art, héritage de notre passé".

Pour la maternelle, il évoque une "Perry Preschool à la française", en s'inspirant d'une expérimentation menée aux Etats-Unis de 1962 à 2005 et mise en exergue par l'association "Agir pour l'école" (voir ici). Pour l'école élémentaire, il prône un recentrage "sur les fondamentaux et particulièrement sur le français" et un retour aux 26 heures de cours hebdomadaires. Pour le collège, il propose une "plus grande souplesse" et "un cadre fondé sur une répartition de deux tiers du temps pour les fondamentaux et un tiers laissé entièrement à la main des équipes des collèges".

Il lui semble nécessaire de réécrire les programmes en repartant de ceux de 2008 et en abrogeant le socle commun écrit par le Conseil supérieur des programmes, qu'il appelle "le socle Lussault" et qu'il juge "précieusement ridicule", "trissotant". Il faut encore "revenir aux grands textes patrimoniaux (...) Pourquoi ne pas exiger d’apprendre une fable de La Fontaine par semaine dès le plus jeune âge ?" Pour la formation des enseignants, il faut "s’inspirer d’un modèle de compagnonnage et de l’internat de médecine". 

Il faut "piloter le système par l’évaluation", avec "des évaluations bilans des élèves systématiques en fin d’année" et "une large publication des résultats des écoles et des établissements, dans une logique d’open data". L'inspecteur général pensait aussi à "la mise en place systématique d’études dirigées, encadrées par des professeurs ou des étudiants qui se destinent à l’être".

Pour le lycée, il faut "l'arrimer" à l’enseignement supérieur, et peut-être "tendre vers deux ministères, l’un de la scolarité obligatoire, l’autre de l’enseignement supérieur qui intégrerait le périmètre des lycées [d'enseignement général]" tandis que la formation professionnelle initiale pourrait être transférée aux régions.

Le site de SOS Education ici (le lien a, semble-t-il, été désactivé)

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →