Compétences à l’écrit : les écarts se creusent entre l’adolescence et l’âge adulte (OCDE)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 04 mai 2017.
Dans la plupart des pays, des différences de niveau à l’écrit relativement importantes sont observées entre les jeunes de 15 ans issus de milieux aisés et ceux de milieux défavorisés et elles tendent à s’accroître à l’entrée dans l’âge adulte, souligne l’OCDE dans une étude diffusée fin avril.
Ces écarts sont jugés moyens à 15 ans en Allemagne, Australie, Autriche, Espagne, Finlande, France, Irlande et Italie, mais, s’ils restent stables en Allemagne, ils ont tendance à se creuser dans les autres pays. Autre constat : les différences à l’écrit associés aux caractéristiques socioéconomiques stagnent entre 15 et 27 ans chez les jeunes qui obtiennent de bons résultats, mais elles se creusent "de façon considérable" chez ceux présentant le niveau le plus faible.
Les possibilités de développement des compétences divergent
Globalement, les compétences à l’écrit des jeunes adultes issus de milieux aisés et de ceux issus de milieux défavorisés augmentent entre 16 et 27 ans, mais davantage chez les premiers. "La progression du niveau de compétences chez les jeunes dont aucun parent n’est diplômé du supérieur et qui ont accès à moins de biens culturels semble stagner plus tôt que chez les jeunes plus privilégiés", note l’OCDE.
Par ailleurs, les jeunes de milieux défavorisés sont nettement moins susceptibles que les jeunes de familles aisées de suivre des études postsecondaires et des formations. "Il semble que dans la très grande majorité des pays, les possibilités de développement des compétences divergent progressivement à l’issue de la scolarité obligatoire entre les jeunes de milieux défavorisés et ceux de milieux aisés, tandis que les écarts de niveau de compétences associés aux caractéristiques socioéconomiques se creusent", analyse l’OCDE.
La note est consultable ici
Diane Galbaud