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PEDT : un mode d'emploi des Francas et de la Ligue de l'enseignement

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le dimanche 23 avril 2017.

La Ligue de l'enseignement et la fédération des Francas plaident pourune réelle formation des acteurs des PEDT (projets éducatifs de territoires). Elles l'ont dit lors de leur audition par le "groupe de travail commun pour l’évaluation de la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré" du Sénat, le 12 avril. Les deux mouvements d'éducation populaire soulignent qu'à l'occasion de la réforme des rythmes scolaires, "la quasi-totalité des communes" ont élaboré un "projet éducatif à destination des enfants" qui, "dans la plupart des cas", "contribue à une reconnaissance de l’importance des temps péri et extrascolaires" et qui devrait permettre de traiter "la question de la relation entre temps scolaire et temps périscolaire".  Elles estiment que "le défi quantitatif en termes de nombres d’enfants accueillis semble rempli", mais qu' "il est essentiel dans une nouvelle de phase de consolidation de travailler sur la qualité, la diversité, la cohérence et l’accessibilité de l’offre éducative".

Or "le PEdT reste encore souvent une programmation d’activités plus qu’un projet global", il est trop souvent centré "sur les publics de l’école primaire", donc sans prendre en compte les adolescents ni l’extrascolaire, alors que "tous les acteurs éducatifs, dont les élus, sont aujourd’hui conscients que l’éducation ne se résume pas au temps scolaire". 

Eviter "l’écueil du catalogue d’activités"

Dans leur texte commun, la Ligue et les Francas listent les questions auxquelles devraient répondre le PEDT : "quels besoins particuliers ont les enfants et les adolescents du territoire ?", quelle "conception de la continuité éducative" pour éviter "l’écueil du catalogue d’activités" ? , comment "construire de réelles alliances éducatives" ? et "développer une culture partagée entre les éducateurs" ?

Le document évoque également un certain nombre de difficultés, dont la répartition des compétences entre la commune et l'intercommunalité, qui ne facilite pas "l’élaboration de réelles continuité" entre les temps, scolaires, péri et extrascolaires. Il plaide pour un "transfert de toutes les compétences 'éducation' aux intercommunalités (...) pour une mutualisation des moyens".

"La possibilité de ne rien faire"

Il met en garde contre la tentation de "la sur-occupation, qui parfois sature la journée de l’enfant" auquel il faut laisser aussi "la possibilité de ne rien faire", d'avoir "des temps de repos, de détente librement choisis" et il attire l'attention sur "les enfants et familles les plus pauvres, qui pour beaucoup sont souvent éloignées ou défiantes à l’endroit de prises en charge institutionnelles".

Et surtout, se pose la question du recrutement des intervenants alors que "le développement extrêmement rapide des capacités d’accueil des enfants (moins de 1 million d’enfants en 2013 pour plus de 3 millions en 2016) s’est accompagné d’un développement conséquent du nombre d’intervenants périscolaires (66 % d’augmentation entre 2013-2014 et 2014-2015)". Les élus n'ont pas inscrit dans le PEDT "un volet formation". Ils ont trop souvent eu recours au BAFA pour "répondre aux exigences de la réglementation des ACM" (accueils collectifs de mineurs), alors que ce n'est pas un diplôme professionnel, contrairement au CQP "animateur périscolaire" ou au BP JEPS "loisirs tout public". Ils n'ont pas non plus "toujours intégré la pertinence de postes de coordination, notamment pour solliciter et accompagner des bénévoles". Il est d'ailleurs nécessaire que ces coordonnateurs de projets "soient titulaires d’une formation professionnelle au moins de niveau III (DE JEPS- Diplôme d’Etat de la Jeunesse et de l’Education Populaire) voire II (DES JEPS- Diplôme d’Etat Supérieur de la jeunesse et de l’Education Populaire)".

Les ESPE ont un rôle à jouer

Il faudrait que le CNFPT finance ces formations certifiantes, que des assouplissements de la réglementation facilite le remplacement des animateurs en formation, que soient mises en place des formations courtes pour les bénévoles et des temps "d’information/formation" communs aux "enseignants, élus, agents des collectivités locales (agents de service de restauration – ATSEM), animateurs, parents". Les ESPE devraient être des lieux de formation commune et les enseignants être formés "à la connaissance et au partenariat avec les ressources éducatives de leur territoire".

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