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Présidentielle 2017 : les candidats répondent à la Société des agrégés

Paru dans Scolaire le jeudi 20 avril 2017.

Huit des 11 candidats à la présidentielle ont répondu au questionnaire que leur a adressé la société des agrégés. Si, pour l'essentiel, ils y reprennent des éléments déjà bien connus de leurs programmes, ils en précisent certains points et en définissent l'esprit. En voici les points saillants.

Jean-Luc Mélenchon (selon les termes de la réponse rédigée par Charlotte Girard, co-responsable du programme de la France insoumise) veut "l’allongement de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans" et "une Ecole de l’égalité et de l’émancipation". Il veut également "tourner la page des contre-réformes", abroger "la contre-réforme du collège", "la contre-réforme Chatel du lycée " et "redonner aux disciplines les heures d’enseignement qui leur ont été prises".

Benoît Hamon souhaite au contraire que "les 5 prochaines années poursuivent et approfondissent" la Refondation. Il estime que la réforme du collège "va dans le bon sens". Il s'engage à porter de 1 200 à 2 400 € le montant de l'ISOE et de l'ISAE. Il entend "renforcer la place et le rôle des agrégés dans l'enseignement supérieur" et leur réserver "une partie" des 1 000 postes par an qui seraient créés dans les universités.

Nathalie Arthaud se sent concernée par cette question, étant elle-même "enseignante agrégée", mais elle ne se sent pas "investie d’une mission différente" de celle de ses collègues certifiés. Le corps enseignant aurait d'ailleurs "tout intérêt à faire preuve de la plus grande unité pour défendre sa mission et ses conditions d’exercice (...) le problème n’est pas de savoir à quelle sauce nous devons être accommodés."

François Asselineau considère que "la vraie valeur des diplômes doit être réintroduite, et les validations par compétences supprimées afin que les évaluations reflètent le niveau réel des élèves", il croit "au nivellement par le haut, à la valorisation des élèves qui réussissent et au soutien inflexible des élèves en difficulté". S'agissant de l'agrégation, il souhaite "qu’elle soit maintenue et que cessent les railleries et les dénigrements à l’égard de ce concours d’excellence" (réponse rédigée par Jean-Baptiste Baron, du service courrier de campagne).

Nicolas Dupont-Aignan s'engage à "abroger la réforme du collège", à "rétablir les classes bilangues et les enseignements de latin et de grec". Il est "le candidat du retour aux enseignements fondamentaux dans le primaire comme dans le secondaire", il est "hostile à l’autonomie des établissements secondaires" et souhaite que "chaque jour, à la même heure, en primaire, nos enfants fassent la même dictée".

Il veut "protéger les concours de recrutement", dénonce "les actuels Masters MEEF" dont il estime qu'ils sont "de mauvaise qualité". Pour les professeurs des écoles, il préconise la création "d’instituts pensés sur le modèle de ce que furent autrefois les écoles normales" et pour le secondaire, "il faut proposer sur concours, à Bac + 1 ou Bac +2, une bourse mensuelle égale au SMIC, et l’obtention a priori de l’écrit du CAPES, en échange d’un engagement décennal à servir l’Education nationale". Quant aux agrégés, qui "sont un trésor pour notre pays, "il faut naturellement que la plupart d’entre eux enseignent en lycée ainsi que dans les CPGE".

François Fillon a "pour objectif de refaire du système éducatif français l'un des meilleurs du monde". En ce qui concerne les rythmes scolaires, il veut "laisser aux collectivités territoriales la liberté de décider de l’organisation du temps scolaire. Pour le collège, il veut "abroger la réforme de Mme Vallaud-Belkacem, faire réécrire les programmes d’histoire et de français par des inspecteurs et des professeurs sous l’autorité d’académiciens, autoriser la création de classes bilangues et de sections européennes dans toutes les académies, conforter l’enseignement de l’allemand, rétablir les enseignements de latin et de grec (...), recentrer l’enseignement de la technologie sur la culture numérique et l’apprentissage de l’informatique".

Il veut aussi "revaloriser le baccalauréat en réduisant à 4 le nombre d’épreuves et en renforçant les exigences de chacune d’entre elles pour permettre une bonne orientation"

Il supprimera le Conseil supérieur des programmes, revalorisera les traitements des enseignants "en tenant compte de leur mérite plutôt que de leur ancienneté et en leur demandant d’être plus présents dans l’établissement", il "associera progressivement les chefs d’établissement du second degré aux procédures de choix de tous les personnels qui sont affectés dans son établissement (sic). Pour mieux écouter les parents, [il fera] élire au sein du conseil d’administration des établissements scolaires un vice-président parent d’élève".

Il veut encore "revaloriser et développer l’apprentissage dès l’âge de 15 ans" et faire "de l’enseignement professionnel une vraie voie d’excellence" en le confiant "aux régions et aux branches économiques".

Il considère l'agrégation comme un "titre d'excellence" et un "symbole de la promotion républicain".

Marine Le Pen ne veut exclure "aucune solution", "redoublement, possibilité d'apprentissage à partir de 14 ans (...) des classes de prédétermination seront créées à partir de la cinquième afin de permettre aux élèves concernés de mûrir leur projet d'orientation". En ce qui concerne les agrégés, "afin d'utiliser au mieux leurs compétences, sera réduite au cours du quinquennat la part des professeurs agrégés enseignant en collège". Il sera par ailleurs mis fin aux "rendez-vous de carrière" pour "revenir au principe de l’inspection".

La contribution d'Emmnanuel Macron n'est pas très différente de celle qu'il a donnée au SNES (voir ToutEduc ici)

Le site de la Société des agrégés ici

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