La majorité des adolescents angoissés par les mauvaises notes (OCDE)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 20 avril 2017.
59% des élèves de 15 ans s’inquiètent souvent de la difficulté des examens qu’ils vont devoir passer et 66% se disent angoissés par les mauvaises notes, selon le rapport Students’ Well-Being : PISA 2015 Results, diffusé par l’OCDE le 19 avril. Les résultats s’appuient sur une enquête menée auprès de 540 000 adolescents dans les 72 pays et économies ayant participé aux tests PISA 2015 en sciences, mathématiques et compréhension de l’écrit. "Dans tous les pays, les filles se disent plus angoissées par le travail scolaire que les garçons - et l’anxiété à propos du travail scolaire, des devoirs à la maison et des examens nuit aux résultats", note l’OCDE.
Autre constat, cette anxiété n’est pas liée au nombre d’heures de cours ni à la fréquence des examens, mais au "soutien que les élèves pensent avoir de la part de leurs professeurs et de leur école". Les enseignants ont donc "une grande influence sur les conditions du bien-être de leurs élèves". Par conséquent, l’OCDE souligne que "les pouvoirs publics ne devraient pas définir leur rôle uniquement sur la base du nombre d’heures d’enseignement". L’enquête montre aussi que le harcèlement scolaire s’avère moindre dans les établissements où les adolescents entretiennent des relations positives avec leurs professeurs. En moyenne, 4 % environ des élèves disent être frappés ou poussés au moins plusieurs fois par mois (de 1 % à 9.5 % selon les pays).
La plupart des élèves de 15 ans se disent heureux
Autres acteurs essentiels dans la vie des adolescents : les parents. Les élèves dont les parents déclarent "passer du temps uniquement à parler avec leur enfant", "manger le repas principal attablé avec leur enfant" ou "discuter de l’école avec leur enfant" sont systématiquement entre 22 % et 39 % plus susceptibles de s’estimer très satisfaits de leur vie. Ils affichent aussi une avance en sciences équivalente à un tiers d’une année scolaire, après avoir pris en compte le statut socioéconomique.
Au final, la plupart des adolescents de 15 ans se disent heureux (avec en moyenne un niveau de 7,3 sur une échelle de satisfaction à l’égard de la vie allant de 0 à 10). Toutefois, il existe de grandes disparités selon les pays : moins de 4% des élèves aux Pays-Bas déclarent ne pas être heureux, contre plus de 20% en Corée et en Turquie. À noter, les adolescents français s’estiment plus épanouis et moins anxieux que la moyenne de l’OCDE. Autre observation : les filles et les élèves de milieux défavorisés sont moins susceptibles que les garçons et les élèves de milieux aisés de "signaler des niveaux élevés de satisfaction à l’égard de l’existence".
Le rapport de l’OCDE est consultable ici (en anglais, accès payant)
Diane Galbaud