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Eduspot: l'écriture numérique permet de redonner la parole aux téléspectateurs, notamment aux jeunes

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le vendredi 10 mars 2017.

Comment impliquer les jeunes et les faire réagir à des documentaires télévisuels ? C'est la question posée au salon Eduspot lors des "Rendez-vous de l’édition transmédia" proposés par le réseau  Canopé autour du thème "Engager, participer, cocréer, trois exemples d’écriture qui impliquent l’audience". Boris Razon y évoque son expérience lorsqu'il était "directeur des nouvelles écritures" de France Télévision et qu'il voulait un accompagnement web pour une série qui dresse le portrait d'une génération, "Moi et l'amour", "Moi et ma famille", "Moi et le travail", "Moi et mes amis".

"On s’est dit qu’il y avait quelque chose de plus large à faire avec la jeunesse pour qu’elle ‘prenne la parole’ alors que la télévision exerce sur eux une sorte de magistère; il fallait qu'ils donnent une définition d’eux-mêmes. C'est devenu un projet européen, 'Generation What ?' (ici) et un questionnaire. Trois éléments sont décisifs, une ergonomie très simple, un ton juste, sans jeunisme détestable, et en plus des 60 questions superinstitutionnelles, 60 de feeling, d’époque, de vie, d’expériences et d'envies de se raconter. Certaines questions ont un 'reward' c’est-à-dire un retour sur les statistiques d’ensemble. C’est devenu 'une mécanique interactive', puis un programme interactif, d'autant que le réseau Animafac s’en est emparé. Avant la diffusion du documentaire en ligne et dans les facs, il y avait 200 000 réponses ; depuis, nous avons 250 000 jeunes et plus de 2 millions de réponses, la plus grande base de données qui soit sur les jeunes d’aujourd’hui. Elle témoigne de la défiance des jeunes envers les institutions, l'armée notamment, mais ils rejettent aussi l’extrême violence. Le questionnaire est toujours ouvert."

L'ancien directeur éditorial de France 4, actuellement directeur de la rédaction de Slate.fr, rapporte deux autres moments d'interactivité. Après la diffusion d'un documentaire qui posait la question "Pourquoi une personne sur dix seulement porte plainte après avoir subi un viol ?", l’écriture numérique a permis à de nouvelles voix de se faire entendre. Une série télé pose une autre question, que feriez-vous si la faillite d'une banque contraignait votre pays à sortir de l'euro et si vous deviez vivre avec l'équivalent de 40 €/ semaine ? "Le projet Anarchy a rassemblé 300 personnes écrivant tous les jours l’équivalent d’un roman de 200 pages, avec de nouveaux personnages, des rebondissements, des sécessions régionales..."

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