Egalité filles-garçons, femmes et hommes : l'Education nationale poursuit ses efforts
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 08 mars 2017.
Parmi les élèves qui suivent un cursus professionnel "matériaux souples (textiles, habillement, cuir)", 90 % sont des filles, et elles sont 94 % dans les formations "Coiffure, esthétique, autres services aux personnes" alors qu'elles ne représentent que 1 % des effectifs dans les formations "bâtiment, construction, couverture" ou "énergie, génie climatique"... Ces données sont extraites de l'édition 2017 de "Filles et garçons sur le chemin de l'égalité, de l'école à l'enseignement supérieur", que publie chaque année depuis 2007 la DEPP (le service statistique de l'Education nationale). La ministre considère d'ailleurs, avec le secrétaire d'Etat chargé de l'enseignement supérieur, que "l’enjeu de l’égalité doit rester une priorité de notre système éducatif tant les différences de parcours et d’insertion entre les filles et les garçons restent marquées".
Parmi les données de ce recueil, à noter une espérance de scolarisation plus grande pour les filles que pour les garçons puisqu'une fille de 2 ans, "entrant à l’école en 2014, peut espérer 18,5 années de formation initiale si elle rencontre, tout au long de son parcours scolaire (ou d'apprentissage), les conditions de scolarisation observées en 2014", contre 18,1 ans pour un garçon du même âge. A 14 ans (donc sans avoir redoublé), 78 % des filles sont en 3ème, contre 72 % des garçons. En terminale L, on compte près de 80 % de filles, alors qu'elles représentent près de 47 % des effectifs en S et près de 30 % des apprentis du 2nd degré. Leur taux de réussite au baccalauréat est supérieur à celui des garçons (90 contre 86 %), elles ont plus souvent une mention bien ou très bien (24 contre 20 %).
L'Education nationale publie également, pour la 5ème année consécutive, une "feuille de route pour l’égalité entre les femmes et les hommes du ministère" et "dresse un bilan de l’action volontariste, globale et transversale conduite par le ministère". Celui-ci s’engage "pour une communication publique sans stéréotype de sexe" et "complètera son offre de formation à l’égalité à destination de ses personnels". Il s’attachera "à consolider les progrès effectués en matière de production de ressources, de prévention de toute forme de sexisme, notamment dans les sujets d’examen, d’accompagnement de l’orientation et de promotion de la mixité des filières de formation ainsi que de prévention des violences, dont le harcèlement et le cyberharcèlement, à caractère sexiste et sexuel."
Pour sa part, de nouveaux modules sont mis en ligne sur le site de l'Onisep (ici). "Objectifs : sensibiliser les jeunes aux stéréotypes de genre dans le champ de l’orientation scolaire et fournir des outils pédagogiques aux équipes éducatives."