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Amnesty international juge sévèrement la prise en charge des mineurs étrangers après le démantèlement de la jungle de Calais

Paru dans Petite enfance, Justice, Orientation le mardi 07 février 2017.

Les Dossiers de la commission des droits de l’enfant de février 2017 publiés par Amnesty International reviennent sur la situation des mineurs isolés en France après l’évacuation du camps des migrants de Calais et l'ONG estime que "les autorités et la société civile doivent faire bien mieux pour être à la hauteur de leur signature de la Convention internationale des droits de l’enfant". Cet avis est corroboré par une récente note dont les Dossiers font mention du Comité des droits de l’enfant de l’ONU qui a épinglé la Grande-Bretagne et la France "comme ayant failli sérieusement à leurs obligations stipulées par la CIDE".

Selon leurs chiffres, ce sont 700 mineurs, sur 2000 mineurs au moment du démantèlement de la Lande de Calais, qui ont pu faire l’objet d’un rapprochement avec la Grande-Bretagne pour rejoindre leur famille, les autres étant pris en charge par un dispositif provisoire dit Centre d’accueil et d’orientation provisoire pour mineurs isolés  étrangers (CAOMIE) dérogatoire à ceux de l’Aide sociale à l’enfance, puisque l'accueil temporaire es de 3 mois au lieu de 5 jours (le délai "permettant au conseil départemental d’évaluer  la minorité et l’isolement du jeune"). Mais dès lors, on constate l’absence de visibilité de l’implication des départements alors que, "sans leur implication, le maintien de ces dispositifs ad’ hoc et dérogatoires au droit commun ne pourra que perdurer, sans qu’ils soient forcément adaptés aux besoins des mineurs".

Amnesty ajoute que, "dans certains endroits l’accueil de la population a été chaleureux. Mais on sait qu’après l’annonce du gouvernement anglais de changer les règles d’admission en Grande-Bretagne des mineurs ont quitté les CAOMIE pour reprendre les tentatives de passage clandestin de la Manche." Alors que la Grande-Bretagne avait promis d’examiner la situation des 2 000 mineurs concernés, début novembre, seuls 300 enfants dont 19 filles qui risquaient d’être soumises à une exploitation sexuelle avaient rejoint le Royaume-Uni. "Au moment de monter dans les bus qui les mettaient à l’abri dans les CAOMIE dans différents lieux en France, les enfants étaient persuadés qu’il s’agissait de la dernière étape avant le franchissement de la Manche. Mais au 17 novembre, Londres a changé les règles (…) Pour être accueilli au Royaume-Uni, un réfugié mineur doit désormais : soit avoir 12 ans au moins, soit être exposé à un risque élevé d’exploitation sexuelle, ou bien avoir 15 ans ou moins et être de nationalité syrienne ou soudanaise, ou encore avoir 18 ans et accompagner un frère ou une sœur remplissant l’un des trois premiers critères."

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