La violence et le harcèlement à l’école renforcés par des stéréotypes de genre ou d’orientation sexuelle (Unesco)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 18 janvier 2017.
"La violence à l’école naît de rapports de force inégaux souvent renforcés par des stéréotypes et des normes liées au genre, l’orientation sexuelle ainsi que d’autres facteurs qui contribuent à la marginalisation tels que la pauvreté, l’identité ethnique, ou encore la langue", observe l’Unesco dans son rapport sur la violence et le harcèlement à l’école, présenté le 17 janvier à Séoul lors d'un Colloque international sur ce thème. Or, "la violence et le harcèlement à l’école constituent une violation grave du droit à l’éducation", souligne la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova.
Au total, plus d’un tiers (34%) des élèves entre 11 et 13 ans disent avoir été harcelés au cours des mois précédant l’étude et 8% mentionnent des harcèlements quotidiens, révèlent les données issues de 19 pays à faibles et moyens revenus. En outre, selon un sondage de 2016 sur le harcèlement réalisé auprès de 100 000 jeunes dans 18 pays, 25% d’entre eux indiquent avoir été harcelés du fait de leur apparence physique, 25% en raison de leur genre ou de leur orientation sexuelle et 25% du fait de leur origine ethnique ou nationale.
Un impact négatif sur l'apprentissage et la santé mentale
L’Unesco rappellent que ces formes de violence (harcèlement physique, psychologique ou sexuel) ont un impact négatif sur l’apprentissage des élèves, ainsi que sur leur santé mentale et émotionnelle. Plusieurs études montrent notamment que "les enfants et les jeunes qui sont victimes de harcèlement homophobe présentent un risque accru de stress, d’anxiété, de dépression, d’estime de soi dégradée, de marginalisation, d’autodestruction et de pensées suicidaires".
Dans son rapport, l’Unesco préconise donc des mesures pour accroître la capacité de la direction des établissements à agir, améliorer la sensibilisation, impliquer les élèves et les adolescents, renforcer la formation des personnels enseignants, organiser des systèmes d’alerte et développer la collecte de données.
Le rapport est consultable ici
Diane Galbaud